Cette petite bête s'appelle le Plathelminthe et pourrait devenir un enfer si elle continue de proliférer. Ce ver, arrivé en France depuis quelques années via l'importation de plantes en pot, représente un danger pour la biodiversité. En Bretagne, c'est dans le Finistère qu'il est le plus signalé.
Nicolas Le Bayon est jardinier amateur, chez lui à Saint-Renan dans le Finistère, mais il a l'oeil averti et la curiosité du biologiste. Après la découverte du ver dans son jardin, Il a cherché sur internet et a fini par identifier le plathelminthe terrestre. Une des espèces de ce ver plat invasif, car il en existe sept dont trois sont présentes en Finistère, ce qui en fait un des départements les plus touchés en France.
Le plathelminthe est un prédateur
Le plathelminthe terrestre est un prédateur d’escargots, qui est capable d’élargir son régime alimentaires aux vers de terre. L’espèce est invasive et partout où elle a été introduite, elle a fait des ravages sur la biodiversité. Ce ver est un prédateur, il tue les escargot et autres vers, mais il ne les remplace pas, il est incapable de faire le travail d'un ver de terre, comme par exemple de creuser une galerie.
Une espèce recensée par le Museum d'Histoire Naturelle
Nicolas le Bayon a aussi observé une deuxième espèce de plathelminthe qui a une raie jaune sur le dos. Il a envoyé des photos au Museum d'Histoire Naturelle qui recense les vers plats invasifs venus de Nouvelle-Guinée ou Nouvelle-Zélande.
En Grande-Bretagne où l'on importe beaucoup de plantes en pots, vecteurs de l'invasion, on observe déjà une diminution de 20% des vers de terre.
Le reportage à Saint-Renan (29 de Muriel Le Morvan et Florence Malésieux
Interviews :
- Nicolas Le Bayon, jardinier amateur
- Pr Jean-Lou Justine, Museum National d'Histoire Naturelle