Cocktails molotov, jets de pierre... Ce week-end, le tram de Brest a été attaqué une douzaine de personnes cagoulées, à Pontanézen. Pas de blessé mais la conductrice, choquée, est en arrêt. Ce soir, les bus et les tramways ne circuleront plus après 20 h 30. Une enquête de police est en cours.
A minuit quarante, dans la nuit de samedi à dimanche, une douzaine d'hommes encagoulés bloquent les rails en plaçant des objets sur la voie. Lorsque le tramway arrive dans la station de Pontanézen, un quartier réputé sensible, ils jettent des pierres et des cocktails molotov. Le seul passager de la rame a le réflexe de se coucher et la conductrice parvient à forcer le barrage.
Pas de blessé mais ce guet-apens sans raison apparente continue de susciter l'incompréhension à Brest. Certains habitants évoquent un lien avec les manifestations en soutien à la Palestine, organisés un peu partout en France ce week-end et dont certains ont dégénéré.
Augmentation des agressions dans les transports en commun
La conductrice du tramway, particulièrement choquée, n'a pas pu reprendre le travail.C'est un accès de violence comme on n'en a jamais vu sur Brest. Ca fait un peu penser à une guerilla urbaine. C'est inacceptable. (Benoit Cariou, délégué CFDT)
En une année, les agressions sur le réseau de transports en commun ont doublé à Brest : 77 dépôts de plainte en mai contre un peu plus d'une trentaine il y a un an, à la même période. Souvent "le fait de gens alcoolisés", qui se livrent à des "insultes", précise Hervé Cohadon, directeur de Bibus-Keolis, l'opérateur de transports.