C'est le projet de deux journalistes et d'une jeune maison d'édition qui voit le jour : raconter ce que ni les caméras, ni les journaux ne racontent vraiment. Les petites histoires "extraordinairement extraordinaires" des salles d'audiences des tribunaux Bretons.
Benjamin Keltz et Claire Staës se sont donnés six semaines pour arrêter le temps du quotidien de la presse, de l'actualité judiciaire éclatante, pour se poser sur les "inconfortables bancs" des tribunaux Bretons.
Au quotidien, les tranches de vie, de douleurs, de solitude sont, elles aussi, inconfortables. Mais les auteurs arrivent à nous arracher des sourires. Parce que la vie est comme ça, parce que les magistrats aussi savent manier l'ironie, la compassion autant que le marteau de la Justice.
Les tribunaux Bretons sont croqués par un troisième larron, l'illustrateur Etienne Laroche. Ils donnent à voir ce que jamais les caméras ne filment, puisque les audiences ne peuvent pas être filmées. Ils illustrent ces bribes, ces aperçus, ce kaléidoscope de choses vues et entendues. Des "je ne me souviens de rien", de cette "collection d'excuses" de conduite en état d'ivresse que font les magistrats. Les violences familiales côtoient le deal de stupéfiant. Stupéfiant à quel point la vie récidive également, formant un chapelet de parcours dont les juges ne voient pas le bout.
La Bretagne au Tribunal n'est pas un catalogue de "bonnes affaires", mais le dialogue, parfois de sourd, entre les accusés et la justice.
La Bretagne au Tribunal
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