"Aujourd'hui on travaille vraiment pour rien", rencontre avec un légumier du Finistère Nord

Après les saccages et les incendies dans le centre de Morlaix vendredi soir, la nuit à été calme dans le Nord-Finistère. Mais dans les exploitations de la zone légumière, les raisons du ras-le-bol demeurent. Rencontre avec un producteur d'artichauts, de choux-fleurs et d'échalotes.

Gwenaël Simon, installé à Saint-Pol-de-Léon, dans le Finistère Nord a repris l'exploitation de ses parents en 1997. Il a le sentiment de travailler pour rien, en gagnant à peine le Smic en faisant jusqu'à 10h à 12h par jour, six jours sur sept. Il prépare la nouvelle saison, qui va démarrer lundi, mais sans aucune certitude. Notamment en raison de l'embargo russe qui prive les producteurs nord-finistériens d'un marché important.

"On vend nos légumes au ras des paquerettes"


Ses échalotes lui ont été payées 8 centimes d'euros le kilo la semaine dernière, alors qu'elles lui reviennent à 40 ou 50 centimes et surtout qu'il les voit en vente en supermarché à des prix au minimum dix fois plus élevés. Il vend encore 20 centimes la tête d'artichaut et 30 centimes le choux-fleur. Les distributeurs, l'Etat et ses taxes, la mutualité sociale agricole, les concurrences hollandaises et allemandes, voilà pêle-mèle les causes de la détresse des légumiers, qui disent surtout crouler sous les charges.

L'agriculture bio s'en sort mieux


Malgré ce constat et parce qu'il veut encore continuer ce métier, Gwenael Simon dit réfléchir à convertir son exploitation à l'agriculture biologique, une filière un peu moins touchée par les spectaculaires baisses des prix de ces derniers mois.


L'interview de Gwenaël Simon réalisée par Herry Mathieu et Carole Collinet





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