1 million et demi de naissains de palourdes sont immergés dans le banc de Truscat, qui sera interdit à la pêche. Une opération de sauvetage pour la filière conchylicole, qui fait face à une surmortalité des palourdes inquiétante.
Un million et demi de naissains d'à peine 5 millimètres ont été littéralement "semés" dans le banc de Truscat, sur un hectare qui sera interdit à la pêche. Ce secteur du golfe du Morbihan était autrefois abondant en palourdes. Mais depuis 5 ans, la filière conchylicole souffre d'une mortalité inquiétante, qui n'est due ni à un virus, ni à la surpêche.
"Nous pensons que l'année prochaine elles auront atteint la taille pour se reproduire. Et pour que l'on puisse les pêcher, il faudra attendre une année supplémentaire" explique Céline d'Hardiville, chargée de mission sur la gestion des ressources au Comité Départemental des Pêches Maritimes et des Elevages Marins du Morbihan.
Des 140 pêcheurs à pied professionnels, certains ont dû se diversifier, voire se reconvertir depuis cette crise de la ressource, qui est devenue plus aiguë depuis deux ans.
Les scientifiques ne trouvant pas la raison de cette surmortalité, il a été décidé, comme pour la coquille Saint-Jacques en son temps, de "regarnir" le secteur. Une opération exceptionnelle, mais qui ne pourra constamment pallier à cette raréfaction soudaine de la ressource.