Le tribunal de commerce de Rennes a validé l'offre de la SVA Jean Rozé, filiale d'Intermarché. L'abattoir de porcs de Josselin conserve son activité et reprends 530 postes sur 755 au total.
Le tribunal de commerce de Rennes a validé jeudi l'offre de reprise de l'abattoir de porcs Gad à Josselin (Morbihan), en liquidation judiciaire, par une filiale d'Intermarché, qui prévoit de reprendre 530 postes sur 755 au total. L'entreprise s'est engagé à investir 20 millions d'euros sur ce site.
La SVA Jean Rozé, filiale de production de viande d'Intermarché, a également indiqué qu'elle proposerait une centaine d'emplois sur d'autres sites du groupe aux salariés de l'abattoir qui seraient concernés par la restructuration.
Dès vendredi, "il y aura une liste avec les personnes qui seraient reprises et celles qui seraient licenciables", a affirmé Patrick Piguel, représentant CFDT, après le rendu du délibéré. "Ca va être terrible mais c'est le choix de la direction", a-t-il ajouté.
La SVA Jean Rozé était seule "en capacité de reprendre une activité comme la nôtre dans une filière délabrée et dans une situation difficile", a-t-il également dit.
Selon Isabelle Le Bouquin, Déléguée du Personnel, "personne ne sait aujourd'hui s'il va être repris ou licencié. Les gens vont finir leur travail, ils vont revenir demain à huit heures, je pense que personne ne va passer une bonne nuit".
"L'objectif est de démarrer dès lundi, de redémarrer sans rupture de production" a indiqué Dominique Langlois, le PDG de SVA Jean Rozé, qui sera présent et rencontrera les délégués du personnel. La structure s'appellera Josselin Porc Abattage.
La fin pour le site de Lampaul
Cette décision signifie la fin de deux autres sites de Gad SAS à Lampaul-Guimiliau: l'unité "salé fumé" et l'unité "graisse animale". 889 personnes avaient été licenciées il y a près d'un an dans cet abattoir, qui emploie aujourd'hui 72 personnes. La Saria avait fait une proposition de reprise, en gardant onze postes. Mais elle a finalement retiré son offre.C'est un nouveau coup dur pour cette commune de 2000 habitants, dans laquelle cinq anciens salariés ont mis fin à leurs jours ces derniers mois suite à la fermeture du site.
Sur les 889 salariés licenciés, moins d'un sur cinq ont retrouvé un emploi. Et le 27 novembre, le contrat de sécurisation professionnelle arrive à échéance et les personnes sans emplois basculeront dans le régime classique de l'assurance-chômage, et ne toucheront plus que 27% de leur salaire.
Quelles perspectives d'emploi?
Dominique Langlois, le PDG de la SVA-Jean Rozé, l'a confirmé ce jeudi: l'entreprise ouvrira une bourse d'emploi dans ses sites industriels de l'Ouest, avec une priorité au reclassement de salariés de Gad. La coopérative Cecab, qui est l’actionnaire majoritaire de GAD, projetterait aussi d’ouvrir des postes de reclassement dans ses 5 usines porcines. Bigard assure également être prêt à embaucher 30 salariés dans son abattoir de porcs de Chateauneuf du Ffaou.