Les 91 voiliers de la flotte qui s’est élancée dimanche depuis le port de Saint-Malo en direction de Pointe-à-Pitre ne sont pas seuls au monde. Tous sont suivis par des satellites permettant d’établir le classement en temps quasi-direct sur les 5700 km de la traversée.
Qu’ils mesurent 40 ou 12 m de long, qu’ils soient barrés par des professionnels ou des amateurs, les 91 voiliers de la 10ème édition de la Route du Rhum sont tous équipés de balises de positionnement par satellites. Fournies par une filiale du CNES, CLS implantée à Brest, ces balises ont été programmées pour envoyer régulièrement des messages à la constellation des 66 satellites Iridium qui couvre 100 % du globe, 24h/24.
Ces messages de type SMS contiennent la position, le cap et la vitesse de chaque bateau et sont émis toutes les 6 ou 12 min selon la vitesse des voiliers. Ils permettent d’établir les classements et de faire vivre cette aventure humaine et sportive en temps quasi-réel. Mais l’objectif 1er de ces balises est avant tout la sécurité des skippers.
Légère, étanche et antichoc, les balises disposent d'une autonomie de 110 jours.
Les balises de CLS accompagnent les marins depuis la 2e édition (en 1982) de cette transat en solitaire organisée tous les 4 ans. Basées à l’origine sur la constellation de satellites Argos elles sont depuis 2006 connectées sur celle d'Iridium. La 1ère édition de la Route du Rhum avait été marquée par la disparition en mer du skipper Alain Colas et de son trimaran Manureva.Une autre balise de localisation par satellites est également présente à bord des voiliers : une balise de détresse Cospas-Sarsat qui se déclenche automatiquement lorsque le bateau chavire.