180 personnes, salariés, conjoints, retraités d'AIM, à bord de 3 cars ont pris la route de Coutances et du tribunal de commerce à 9h ce mardi matin. La justice doit examiner le sort des abattoirs normands AIM qui emploient près de 600 personnes en France dont 179 à Antrain.
Ils ont pris leur service à 4h ce matin à Antrain dans le nord de l'Ille-et-Vilaine. Puis à 9h, accompagnés par leurs conjoints pour certains et de retraités, des salariés des abattoirs AIM sont montés dans trois cars. Direction Coutances dans la Manche où le tribunal de commerce doit se pencher à partir de 11h sur l'avenir des abattoirs normands.
Reportage : K. Veillard - T. Bouilly
Le site d'Antrain emploie des salariés qui pour certains travaillent depuis très longtemps dans l'entreprise ou pour d'autres qui y sont employés en couple. La situation et les incertitudes du moment sont donc difficiles à vivre.
Reportage : K. Veillard - T. Bouilly
Plusieurs élus seront à leur coté au tribunal. Des conseillers municipaux d'Antrain, le président PS du Conseil Général d'Ille-et-Vilaine Jean-Louis Tourenne ou encore le député UDI de la circonscription de Fougères.
Redressement judiciaire demandé
La direction des Abattoirs industriels de la Manche (AIM) a confirmé ce lundi qu'elle demanderait un redressement judiciaire de la société lors de l'audience au tribunal, avec l'espoir de trouver un repreneur. "On n'en est pas du tout au stade de savoir s'il va y avoir une restructuration industrielle. Il s'agit de demander un redressement judiciaire, pour trouver un ou plusieurs investisseurs sur lesquels s'adosser", a assuré pour la direction une chargée de communication d'AIM à l'AFP.Rassemblement devant le tribunal
CGT, CFDT et CFE-CGC appellent à un rassemblement devant le tribunal de commerce de Coutances pendant l'audience.AIM emploie 591 personnes, selon la direction, 616 selon la CFDT, principalement à Sainte-Cécile (Manche) pour l'activité porc et à Antrain (179 salariés) pour l'abattage de bovins.