C'est le retour à la clandestinité pour Julio, dont les démêlés avec l'administration française remontent à 2008. Son obligation de quitter le territoire, décidée lundi dernier par le tribunal administratif, reste toutefois valable.
Julio était retenu au Centre de Rétention Administrative depuis vendredi 13 février. Le lundi suivant le tribunal administratif décidait de son obligation de quitter le territoire. Pourtant en 2008 il avait réussi à obtenir un récépissé de la préfecture l'autorisant à travailler, un document renouvelé jusqu'en 2013. Mais depuis Julio était à nouveau dans l'illégalité.
Soutenu par son employeur, ses collègues et le Collectif des Sans-Papiers, le jeune homme est sorti libre mercredi 18 février du tribunal correctionnel de Rennes.
Il a été libéré au motif que les conditions de son interpellation étaient irrégulières. Il a en effet été interpellé à 15h30, sous le motif de tapage sonore sans qu'il y ait selon lui de plainte de ses voisins. Le contrôle d'identité a été jugé irrégulier par le tribunal. Le parquet n'a pas fait appel de cette décision. Pour autant Julio reste sous le coup d'une obligation de quitter le territoire.