JO-2024 : Brest et Lorient pour accueillir les "voileux" ?

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Paris n'a pas encore déclaré officiellement sa candidature à l'organisation des jeux Olympiques de 2024 mais plusieurs villes françaises ont d'ores et déjà exprimé leur souhait d'accueillir les "voileux" du monde entier. Brest et Lorient pourraient être de la partie. 

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Au total, cinq villes sont candidates, avait déclaré lundi 13 avril à l'AFP Bernard Lapasset, président du Comité français du sport international et de l'association Ambition Olympique chargée de préparer la candidature parisienne. "On a reçu des candidatures spontanées mais on va lancer un appel à des candidatures officielles, avec un cahier des charges précis. On ne sait pas encore qui y répondra", a-t-on d'autre part appris auprès d'Ambition olympique, qui tenait son assemblée générale mercredi soir. Les réponses seront attendues d'ici à la fin juin. 

De l'envie...mais rien encore de concret 

"Pour l'instant, il n'y a rien d'officiel, seulement des coups de téléphone et des courriers, mais, à ma connaissance, Hyères, La Rochelle, Brest, Marseille, Lorient et la Normandie se sont portés candidats", a pour sa part déclaré le président de la Fédération française de voile (FFV) Jean-Pierre Champion, dans un entretien publié mardi par Le Télégramme. "Bien sûr que l'idée est d'aller vers une candidature, on va bâtir un dossier", a également confié au Télégramme l'adjoint aux sports de Brest Patrick Appéré. Contactée par France 3 Iroise, la mairie de Brest a expliqué qu'il fallait "relativiser ces propos". Dans les prochains mois, la ville envisage la mise en place d'un comité de pilotage, afin d'étudier concrètement ce que cette candidature impliquerait. 

Du côté de Lorient, la réflexion est aussi en cours. Ses atouts sont nombreux notamment dans le domaine de la course au large (1er pôle européen avec 90 skippers). Lorient peut miser sur ses capacités d'organisation. Preuve de sa compétence, elle accueille en juin prochain, l'étape française de la Volvo Ocean Race. 

La Normandie et la Rochelle également en lice

Dans un courrier publié le 1er avril et adressé à M. Lapasset, les présidents des régions Haute et Basse-Normandie, qui ne feront qu'une en 2016, Nicolas Mayer-Rossignol et Laurent Beauvais, ainsi que l'ancienne ministre des sports Valérie Fourneyron, avaient les premiers fait valoir l'expérience normande en matière de compétitions nautiques et la proximité de leur région avec Paris. "Notre territoire a prouvé sa capacité à accueillir de grands événements comme la Coupe Davis, les Jeux Equestres Mondiaux, l'Armada, les championnats du monde de kayak-polo, les Mondiaux de handball en 2017", a ensuite précisé M. Mayer-Rossignol dans un entretien au quotidien Ouest-France. 

"La Normandie est une terre de nautisme", a-t-il ajouté. "Nous avons des savoir-faire dans ce domaine du Havre à Cherbourg en passant par Ouistreham. Nous allons travailler avec les territoires pour présenter un dossier solide. Les sites du Havre-Honfleur, de Cherbourg et de Dieppe me paraissent très intéressants". 

La Rochelle, qui est historiquement l'un des grands pôles du nautisme hexagonal, est également "sortie du bois". "Il sera proposé au Conseil municipal, lors de la séance du 20 avril 2015, de soutenir la candidature de Paris et de porter auprès d'elle celle de La Rochelle pour l'accueil des épreuves de voile", a précisé un communiqué du conseil municipal. La candidature de La Rochelle "repose sur les qualités du plan d'eau, la météo, ainsi que l'environnement sportif, humain, écologique et culturel du territoire en adéquation avec les valeurs de l'Olympisme", selon la municipalité. La Rochelle entend faire valoir ses capacités d'organisation d'épreuves de haut niveau, notamment lors des compétitions internationales comme la Semaine olympique française et plusieurs championnats d'Europe ou du monde en catégorie 470, Laser ou Finn. Le Conseil de Paris a approuvé lundi à une très grande majorité l'engagement de la capitale, seuls les Verts et le PG votant contre. 

"Nous voilà engagés dans l'aventure olympique!", a salué la maire de Paris Anne Hidalgo (PS). Elle devra encore cosigner avant le 15 septembre l'acte officiel de candidature avec le Comité national olympique (CNOSF). Paris a déjà trois rivales déclarées: Boston, Hambourg et Rome. La décision du Comité international olympique est attendue à l'été 2017.

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