Marie-Françoise Droniou a été agressée par son patient jeudi dernier. D'abord sous le choc, elle veut aujourd'hui témoigner pour lutter contre la banalisation de la violence dans ce métier.
Marie-Françoise Droniou a pensé ce jour là qu'elle "allait mourrir". Elle est alors à terre, rouée de coups par son patient, conduit depuis en hôpital psychiatrique. Cette infirmière libérale de 50 ans a aujourd'hui le visage tuméfié, et se remet de ce choc.
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propos receuillis par jean-Marc Seigner et Catherine Bazille.
Elle tient à témoigner de la violence de moins en moins rare dans son métier. Marie-Françoise Droniou exerce en milieu rural, à Calanhel, près de Callac. Elle soignait ce patient, un agriculteur de 60 ans "un peu ours", depuis quatre ans. Elle s'y rendait avec un peu d'appréhension, mais sans se douter que sa vie même était en danger.
La ministre de la Santé et des Affaires Sociales, Marisol Touraine, a envoyé un communiqué condamnant l'agression "avec la plus grande fermeté" en tenant à exprimer sa "profonde reconnaissance à l'ensemble des professionnels de santé pour le travail remarquable qu'ils accomplissent chaque jour dans des conditions parfois difficile au service de leurs patients".
Marie-Françoise Drouniou réclame, elle, que les intervenants chez des patients ayant un parcours psychiatrique puisse "être informés du danger éventuel" qu'il représente.