Baisse des subventions publiques, hausse vertigineuse des cachets: les festivals, quelle que soient leurs tailles, ont la vie dure. Alors ils faut qu'ils trouvent leur modèle économique. Des Vieilles Charrues aux Eurockéennes, Longueurs d'Ondes a mené l'enquête.
La Bretagne est une terre de festivals, ont le sait. Mais jusqu'à quand ? Jusqu'à quand l'exception culturelle dont nos politiques font l'écho en dehors de nos frontières, résistera à la baisse des subventions publiques qu'ils votent à domicile ? Jusqu'à quel point les cachets des têtes d'affiches, garantes de la billetterie, vont augmenter ?
Même pour les Vieilles Charrues, qui "n’a pas vocation à gagner de l’argent et n’a jamais touché de subventions", la recherches de nouvelles ressources est un soucis permanent. C'est ce que l'on découvre dans une enquête de Samuel Degasne publiée sur le site spécialisé Longueurs d'Ondes.
Le journaliste a fait le tour des festivals emblématiques de musiques actuelles, et tous confirment: il faut monter des clubs d'entreprises, se tourner vers le mécénat, et rendre toujours plus de services aux festivaliers.
Aux Vieilles Charrues, un espace de "glamping" côtoie le traditionnel camping. On y séjourne dans des huttes pouvant accueillir deux à six personnes, une clientèle plus soucieuse de confort qui a grandi avec le festival.
La locomotive des festivals de l'Ouest organise également un salon "B to B" pour les entreprises du numérique. Le West Web Festival célèbre le numérique, le business et la musique. On y croisera Pierre Kosciusko-Morizet, le fondateur de Price Minister et aujourd'hui investisseur, et Axelle Lemaire, ministre déléguée au Numérique.
Parallèlement, le festival carhaisien refuse le "branding" et a signé une charte encadrant les annonceurs. "Il a fallu trouver des solutions pour « conserver une éthique », tout en compensant la hausse du budget artistique (4 M€), à la suite de la forte croissance du festival" peut-on lire dans cette enquête très complète.
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