Comme en 2015, Santé Publique France publie une enquête sur les noyades accidentelles en France cet été. En Bretagne, il y en a eu 72, dont 23 mortelles. Sur l'ensemble de la France, entre début juin et le 9 août, il a été dénombré 902 noyades accidentelles, dont 198 décès.
Selon l'enquête publiée par Santé Publique France, entre le 1er juin et le 9 août 2018, 1 758 noyades ont été dénombrées en France c'est beaucoup plus qu'en 2015, année de la précédente étude, qui relevait 858 noyades. Cet été, dans 373 des cas (21 %) ces noyades ont été mortelles. La majorité de ces noyades, 902 sont accidentelles, dont 198 ont été suivies d'un décès (22%), 84 sont intentionnelles (suicide, tentative de suicide, agression) et pour 772 d'entre elles, l'origine est encore indéterminée et en cours d’investigation (dont 135 décès).
Cette augmentation importante du nombre de noyades peut s'expliquer par la canicule, qui a sévit cet été et par une température élevée de l'eau. En revanche, le taux de noyades mortelles étaient beaucoup plus important en 2015 (38%), ce qui pourrait s'expliquer peut-être par une amélioration du système de surveillance.
Davantage de noyades mortelles en Bretagne
Sur les 902 noyades accidentelles, 36 % ont eu lieu en mer, 31 % en piscine, (dont 65% en piscine privée familiale), 27% en rivière et plan d'eau, 3 % dans d'autres lieux (baignoires, bassins...). Et pour 3 %, le lieu n’a pas été rapporté. En Bretagne on a dénombré sur cette même période 72 noyades accidentelles, dont 23 mortelles (32%), ce qui représente une proportion de décès beaucoup plus élevée que sur le reste de la France.
Les jeunes enfants se noient plus en piscine
L'étude permet encore de relever que les enfants de moins de 6 ans se noient davantage en piscine et les personnes de plus de 65 ans davantage en mer. Parmi les 20 décès d’enfants de moins de 6 ans, 16 ont en effet eu en piscines privées familiales et parmi les 58 décès chez les 65 ans et plus, 36 ont eu lieu en mer.