Le parquet de Brest dévoilera vendredi sa décision quant aux suites de l'enquête préliminaire visant Richard Ferrand, chef de file des députés LREM, dans l'affaire des Mutuelles de Bretagne, a-t-il indiqué jeudi.
Le nouveau procureur de Brest, Jean-Philippe Récappé, devrait soit annoncer un classement sans suite s'il estime qu'il n'y a pas matière à poursuivre, soit convoquer Richard Ferrand devant un tribunal correctionnel. Si les investigations méritent d'être approfondies, il peut enfin décider d'ouvrir une information judiciaire et ainsi confier l'enquête à un juge d'instruction.
Mis en cause dans une affaire immobilière
Richard Ferrand, compagnon de la première heure d'Emmanuel Macron, éphémère ministre de la Cohésion des territoires devenu président du groupe République en marche (REM) à l'Assemblée, a été mis en cause le 24 mai dernier par le Canard Enchaîné. Selon l'hebdomadaire, les Mutuelles de Bretagne, dont l'élu finistérien était le directeur général, avaient souhaité en 2011 louer des locaux commerciaux à Brest pour ouvrir un centre de soins et avaient choisi l'offre d'une société immobilière appartenant à la compagne de M. Ferrand, parmi trois propositions.
Une enquête ouverte début juin
Après une plainte de l'association anticorruption Anticor, le parquet de Brest avait ouvert début juin une enquête préliminaire sur cette affaire. Le procureur avait précisé que l'enquête préliminaire avait pour but de déterminer si une "infraction pénale" avait été commise "en matière de manquements au devoir de probité et aux règles spécifiques du code de la mutualité". Au début du mois de juillet, Richard Ferrand avait été entendu à Rennes par la police judiciaire, une audition qui s'était déroulée dans la plus grande discrétion. Richard Ferrand a toujours vigoureusement démenti toute irrégularité. Quant aux Mutuelles de Bretagne, elles ont fait l'objet d'une perquisition.