Des investigations complémentaires ont été nécessaires dans le cadre de l'enquête préliminaire sur l'affaire immobilière dans laquelle serait impliqué Richard Ferrand, le chef de file des députés REM. Selon le Parquet, aucune décision n'est attendue avant septembre.
"Des investigations complémentaires ont été nécessaires", a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Brest, Eric Mathais, selon lequel une "décision sera prise après l'été, possiblement dans le courant du mois de septembre".
Richard Ferrand, compagnon de la première heure d'Emmanuel Macron, éphémère ministre de la Cohésion des territoires devenu président du groupe République en marche (REM) à l'Assemblée, a été mis en cause le 24 mai dernier par le Canard Enchaîné.
"Une analyse complète des faits"
Selon l'hebdomadaire, les Mutuelles de Bretagne, dont M. Ferrand était le directeur général, avaient souhaité en 2011 louer des locaux commerciaux à Brest pour ouvrir un
centre de soins et avaient choisi entre trois propositions celle d'une société immobilière appartenant à la compagne de M. Ferrand. Après une plainte de l'association anticorruption Anticor, le parquet de Brest a ouvert début juin une enquête préliminaire sur cette affaire. Le procureur avait indiqué alors que cette enquête avait "pour but de recueillir tout élément permettant une analyse complète des faits et de rechercher si ceux-ci sont susceptibles ou non de constituer une infraction pénale en matière de manquements au devoir de probité et aux règles spécifiques du code de la mutualité".
Richard Ferrand dément
Au début du mois de juillet, Richard Ferrand a été entendu à Rennes par la police judiciaire, une audition qui s'était déroulée dans la plus grande discrétion. Richard Ferrand a de son côté toujours vigoureusement démenti toute irrégularité.
Quant aux Mutuelles de Bretagne, elles ont fait l'objet d'une perquisition.