Après les révélations sur "l'emploi présumé fictif" de son épouse, François Fillon a de plus en plus de difficultés à tenir ses troupes. Dans un message Facebook, diffusé ce vendredi, il tente de remobiliser l'électorat et réaffirme tenir bon, mais la division s'installe dans son camp...
Après les révélations successives du Canard Enchaîné, puis de France 2, sur les salaires d'attachée parlementaire de son épouse Pénélope et les emplois de deux de ses enfants, François Fillon, éprouve de plus en plus de difficultés à tenir ses troupes et à les convaincre de la légitimité de sa candidature à l'élection présidentielle. Malgré un message ce vendredi sur Facebook, pour remobiliser ses électeurs, et assurer qu'il garde le cap, la belle unité républicaine se fissure. En Bretagne, parmi les élus de droite, il y a ceux qui le soutiennent comme le député des Côtes-d'Armor Marc Le Fur, le président du Conseil départemental du Morbihan François Goulard, ou encore Isabelle Le Callennec, vice-présidente LR et députée d'Ille et Vilaine. Et puis, il y a des voix, qui s'élèvent pour qu'il se retire. Le député UDI d'Ille et Vilaine, Thierry Benoit notamment, l'appelle publiquement à renoncer.
La vidéo de François Fillon destinée aux électeurs, publiée ce vendredi sur Facebook
Pour Isabelle Le Callennec, soutien indéfectible, François Fillon a été sélectionné lors de la primaire de la droite et du centre,
"Il a de notre point de vue, le meilleur projet, celui qui est le plus adapté à la situation, donc on continue à faire campagne autour de ses idées, de son projet. C'est important, on est très attendu sur le terrain."
Alors que pour Thierry Benoît, député UDI d'Ille-et-Vilaine, François Fillon n'est plus vraiment en mesure de créer le rassemblement à droite, nécessaire à la victoire :
"Il est clair que l'alternative pour les Français, c'est le rassemblement de la droite et du centre. Soit François Fillon est en mesure de créer ce rassemblement et les conditions du rassemblement dans les heures qui viennent, si ça n'est pas le cas, il faut trouver une autre solution."
Interview de Marc-André Mouchère et Bruno Van Wassenhove