Soupçonné de viols et agressions sexuelles sur environ 250 mineurs, l'ex-chirurgien Joël le Scouarnec a effectué des remplacements dans sept hôpitaux bretons. Au vu de l'ampleur des accusations en Bretagne, le parquet de La Rochelle s'est dessaisi du dossier au profit de celui de Lorient.
S'ils sont avérés, ces faits représentent la plus grave affaire d'agressions sexuelles sur mineurs de France. Les chiffres sont colossaux : 250 victimes recensées (mineures au moment des faits), 184 plaintes déposées, 18 hôpitaux concernés.... Comment ce médecin a pu continuer à exercer pendant plus de 20 ans sans être inquiété ?
Sept hôpitaux bretons concernés
Plus le temps passe, plus les éléments à charges contre le médecin s'accumulent. La section de recherches de la gendarmerie de Poitiers a recensé 18 hôpitaux dans lesquels le chirurgien a pratiqué entre 1989 et 2017, dont sept en Bretagne.Joël Le Scouarnec, 68 ans, est incarcéré depuis deux ans en Charente-Maritime depuis une première affaire à Jonzac pour des agressions sexuelles sur mineurs.
L'enquête se recentre désormais en Bretagne : d'avril 1991 à janvier 2014, 159 agissements pourraient relever de crimes et/ou délits sur le ressort de la cour d'appel de Rennes selon le parquet de La Rochelle. Au vu du nombre de cas bretons, le parquet de Lorient a été saisi des investigations.
Au départ, seuls trois hôpitaux bretons semblaient concernés : Vannes, Quimperlé et Lorient. Selon le JDD, les enquêteurs de Poitiers se sont concentrés sur l'ensemble des établissements où le praticien a exercé : 18 au total. En Bretagne, cela concerne sept hôpitaux. En plus des trois sus-cités, les établissements de Malestroit, Quimper, Pontivy et Morlaix se rajoutent à la liste.
Le Morbihan semble être le plus touché : parmi les victimes potentielles, une centaine de cas sont recensés dans le département, 23 autres dans le Finistère. L'enquête se poursuit sur cette deuxième affaire.
Joël Le Scouarnec sera jugé en mars prochain à Saintes sur la première affaire : celle concernant des agressions sur quatre mineurs au moment des faits en Charente-Maritime.