Les agriculteurs n'étaient pas tous à Paris jeudi. La coordination rurale, la confédération paysanne et l'apli ont choisi une autre destination. Bruxelles, demain lundi. Plusieurs cars quittent la région ce soir. Portrait d'un éleveur breton qui fera la déplacement.
Les agriculteurs français ne sont pas les seuls à faire face à une chute des cours de leurs produits. Après Paris, jeudi dernier, Bruxelles s'apprête à accueillir lundi plusieurs milliers d'agriculteurs européens, mécontents des prix du lait et du porc. Ils montent à Bruxelles, à l'occasion d'un conseil extraordinaire des ministres européens de l'Agriculture. Ces ministres sont convoqués notamment à la demande de la Belgique et de la France, pour tenter de trouver des solutions à la crise. Ils doivent plancher sur les mesures à prendre pour soutenir les prix.
Une autre vision de l'agriculture
Face à la mobilisation réalisée par FNSEA/JA à Paris jeudi, l'Apli, la confédération paysanne et la coordination rurale avaient dénoncé un coup médiatique et politique de Xavier Beulin. cCest pour cette raison, qu'ils préfèrent appeler à ce rassemblement à Bruxelles. Pour l'association Apli (Association des producteurs de lait indépendants, créée en 2009 pendant la dernière crise du lait), les aides annoncées par le gouvernement français, ne vont pas dans le bon sens.On nous dit de produire plus pour gagner plus, c'est pas le cas, dit Pierrick Hamard, éleveur en Ille-et-Vilaine, plus on investit, plus on s'endette ... et le prix du litre de lait baisse... donc on gagne moins
Trois milliards d’euros pour moderniser l’agriculture, ce n'est pas la solution pour sauver l'agriculture, explique Pierrick Hamard, ça va servir à agrandir encore les exploitations, à produire encore davantage. Pierrick n'était pas à Paris. Il sera à Bruxelles. Il voudrait plus de régulations et moins de surproduction.