Une Europe fragilisée voilà les mots du chanteur Alan Stivell lorsqu'il évoque les prisonniers politiques catalans lors d'une interview donnée à Vilaweb, un site d'information catalan. Dans cet entretien il revient aussi sur le Brexit et sur ce qui fait son identité bretonne.
Alan Stivell était l'invité du musicien galicien Carlos Núñez, pour le Nouvel an à Barcelone. Les deux artistes ont déjà travaillé ensemble et se connaissent bien. Alan Stivell chante même en catalan dans son dernier album Human Kelt. Lors de son passage, il a donné un entretien (disponible en Anglais) au site d'information catalan Vilaweb. Il s'y exprime sur de nombreux sujets.Les prisonniers politiques catalans et leur exil
Alan Stivell se dit choqué par l'existence même de prisonniers politiques catalans. Selon lui, cela fragilise l'Union européenne. Il va même plus loin en soulignant qu'ainsi l'Europe "se tue elle-même". Il s'interroge : comment dans ce cas l'Europe peut-elle imposer certaines conditions à la Turquie ?
"Le Brexit , le déni du droit de familles à rester ensemble"
L'Europe va mal concède le chanteur. Le Brexit n'aide pas, empêchant ce qu'il appelle "des familles" de rester ensemble : "Cela nous sépare de nos frères et soeurs écossais ou gallois". Alan Stivell confirme son identité Celte, malgré son passeport français.
Notre existence doit être considérée comme un trésor culturel
Lorsqu'on lui demande ce que signifie pour lui être Breton, Alan Stivell répond : "nous sommes une minorité mais nous sommes surtout les derniers Gaulois. Nous étions là avant que les Romains arrivent."
L'artiste a terminé 2018 avec plusieurs prestations à Barcelone, avec Carlos Núñez. Les Catalans ne l'ont pas vu en concert solo depuis 10 ans. "J'aimerais beaucoup revenir" confie t-il.