Les premiers survols des côtes bretonnes effectués mi-avril mettent en évidence pas ou peu d'échouages d'algues vertes.
Ce constat, c'est celui du CEVA, le Centre d’étude et de valorisation des algues, basé à Pleubian (Côtes d'Armor). Il correspond au premier état des lieux effectué sur la présence des algues vertes sur le littoral breton.
Un survol des principaux sites des côtes bretonnes réalisé mi-avril démontre une "quasi-absence d’ulves sur ce premier inventaire", à quelques exceptions locales (Baie de la Forêt en Sud Finistère et quelques zones de vasières dans le Morbihan principalement).
Une arrivée tardive
Pour autant, selon le CEVA, cela ne signifie pas qu'il n'y aura pas d'échouages à venir, mais pour l'instant "2018 est une année de dissémination particulièrement tardive"."La plupart des baies, y compris habituellement précoces, sont encore exemptes d’ulves. La surface régionale couverte par les
ulves (seuls les sites sableux ont été pris en compte) est quasiment nulle, très en dessous de la moyenne pluri-annuelle et parmi les moins importantes de la série de mesures débutée en 2002" précise le centre d'étude.
Des raisons climatiques
Cette quasi-absence d'algues vertes s'explique par les conditions climatiques du début d'année favorables à ce retard saisonnier : les tempêtes de l'hiver qui ont dispersé les algues, la température basse de l'eau cet hiver et ce printemps et une luminosité bien plus faible ces derniers mois avec un fort déficit d'ensoleillement.Pour le CEVA, ce constat démontre une fois de plus "la grande variabilité inter-annuelle du phénomène de prolifération et d’échouage des algues vertes et sa grande sensibilité aux conditions climatiques de début d’année."