L'Assemblée nationale a rejeté jeudi , via des amendements identiques au projet de loi sur la biodiversité de certains socialistes et de députés LR, l'interdiction du chalutage en eaux profondes, dénoncée par le secteur de la pêche.
Les députés avaient voté, lors de la deuxième lecture du texte en commission et à l'initiative de l'UDI Bertrand Pancher, un amendement visant l'interdiction du chalutage en eaux profondes et renvoyant à un décret le soin de le définir.
Le vote des députés en commission, avec l'aval du gouvernement, avait suscité un appel, notamment du Comité régional des pêches de Bretagne, à des blocages symboliques des ports de pêche pour protester contre "la menace d'une interdiction totale du chalutage, soit la disparition de toute une filière économique".
La région Bretagne avait également appelé mercredi au retrait de cet amendement "afin que les négociations européennes se poursuivent, sur la base d'un encadrement de cette pêche, qui est déjà la plus contrôlée au monde".
Outre des élus Les Républicains, comme Daniel Fasquelle (Pas-de-Calais) ou Gilles Lurton (Ille-et-Vilaine), de tels arguments ont été relayés jeudi par des socialistes tels l'ancien ministre Frédéric Cuvillier, maire de Boulogne-sur-Mer, selon lequel "nationaliser la question serait affaiblir le rôle de la France", ou le député breton Gwendal Rouillard.