"Brest 2016 a accueilli plus de 700 000 visiteurs", s'est réjoui le maire de la ville François Cuillandre, satisfait de cette 7e édition, et qui lui a assisté à la parade depuis la Recouvrance, réplique de goélette aviso du 19e siècle.
Des centaines de vieux gréements ont franchi mardi sous un soleil radieux le célèbre passage des Tas-de-Pois, à la pointe de la Bretagne, à l'occasion de la Grande Parade qui signe la fin des Fêtes maritimes de Brest 2016.
Grands voiliers, bateaux du patrimoine, embarcations exotiques, yachts de belle plaisance, chaloupes... la quasi-totalité des bateaux présents depuis une semaine à ces fêtes internationales a entamé dès le matin le parcours pour rejoindre Douarnenez (Finistère), qui accueille jusqu'à dimanche le festival maritime Temps Fête.
"Magique le passage des Tas-de-Pois !"
L'armada a franchi le goulet de la rade de Brest, avant d'atteindre la pointe du Toulinguet, puis les Tas-de-Pois, ces majestueux rochers qui prolongent la pointe de Pen-Hir, sur la presqu'île de Crozon, et qui sont les témoins de bien des naufrages. "C'est magique, le passage des Tas-de-Pois avec tous ces bateaux, tous ces vieux gréements!" s'est exclamée Brigitte, passagère à bord de l'imposant Krusenstern, quatre-mâts russe de 114 mètres de long, doté de 35 voiles et construit en 1926. "Je viens de voir passer le Belem devant les Tas-de-Pois, c'est un émerveillement", a noté la spectatrice de 50 ans, à propos du trois-mâts classé monument historique qui fête ses 120 ans cette année. "C'est tellement magnifique, que je ne trouve pas mes mots, surtout à cet endroit, les Tas-de-Pois", a enchaîné depuis la proue du navire-école russe, Jacqueline, 74 ans. "Tout à l'heure, il y avait comme un mur blanc devant nous, c'était un mur de voiles", s'est-elle extasiée derrière ses lunettes de soleil.
L'émotion des équipage
Même son de cloche du côté de l'équipage de l'ancien navire de charge doté d'une chapelle orthodoxe sur le pont arrière. "J'ai ressenti beaucoup d'émotion, c'était la première fois que je voyais autant de bateaux réunis", a assuré à l'AFP Sergey, 20 ans, un des cadets de la marine russe embarqué pour quatre mois sur le Krusenstern.
"Ça a été fabuleux de voir tous ces bateaux ensemble", a-t-il poursuivi, avant d'être appelé à la manoeuvre.
Les spectateurs étaient nombreux en mer mais également à terre, que ce soit le long du GR34 qui chemine de Douarnenez jusqu'à la pointe du Raz, à la pointe de Pen-Hir, la pointe des Espagnols ou le sentier côtier entre le phare de Porzic et la pointe Saint-Matthieu. L'imposant navire russe, qui n'a pas pu franchir le passage des Tas-de-Pois en
raison de sa taille, a cependant pu naviguer sous voile, grâce à un vent de Sud-Est faible, entre cinq et six noeuds.
Les fêtes maritimes de Brest tous les 4 ans
La 7e édition des Fêtes maritimes de Brest, qui se tiennent tous les quatre ans dans la cité du Ponant et dont la particularité est de proposer chaque jour, mais également certains soirs, des mini-parades dans la rade, s'est ouverte le 13 juillet avec l'arrivée de L'Hermione, réplique historique du navire amiral de La Fayette. De la plus petite pirogue polynésienne aux voiliers géants appartenant au patrimoine russe, français ou mexicain, les quais brestois se sont remplis pendant une semaine d'un millier de navires de douze pays, ainsi que d'un total de 9 000 marins de toutes nationalités.
Plus de 700 000 visiteurs pour cette 7e édition
"Brest 2016 a accueilli plus de 700.000 visiteurs", s'est réjoui le maire de la ville François Cuillandre, qui a assisté à la parade depuis la Recouvrance, réplique de goélette aviso du 19e siècle. "Tout le monde a le sourire jusqu'aux oreilles", a-il ajouté visiblement satisfait de cette 7e édition. En dehors des voiliers d'exception présents pendant une semaine le long des huit kilomètres de quais réservés à la fête, parmi lesquels également le Cuauhtémoc, navire-école de 90 mètres de la marine nationale du Mexique, une multitude d'embarcations telles que yoles, pirogues, canots à vapeur, chaloupes, baleiniers, sardiniers ou barquettes méditerranéennes.