154 650 chômeurs en Bretagne fin mai et pourtant certains secteurs ont du mal à recruter. Dans les Cotes d'Armor, à Plancoët, 3000 habitants, plusieurs patrons cherchent à embaucher, leurs carnets de commandes sont plein, leur chiffre d'affaire en augmentation, mais pas de candidats.
En cuisine, sur les toits, l'emploi ne manque pas dans certains secteurs et les chefs d'entreprise ne savent plus comment attirer de potentiels salariés. A Plancoët, près de Dinan, certains patrons ne cachent pas un certain abattement face à une situation qui commence à durer.En cause ? La campagne n'attire pas forcément les jeunes car elle manque d'attrait et n'est pas forcément fonctionnelle (transports...). Au-delà d'un aspect purement logistique, le problème réside aussi dans la formation. Trois lycées de la région comme à Saint-Brieuc, Dinan ont fermé leur BTS technicien d'usinage, faute de candidats. Le lycée Chaptal pourrait peut-être pourtant ré-ouvrir cette filière. Bernard Departout regrette également que les étudiants ne franchissent plus les portes de son entreprise pour venir s'informer sur les métiers. Ce manque de visibilité se traduit alors sur le terrain : pas d'embauches et des entreprises qui pourraient se retrouver en danger.
S. Salliou, N. Rossignol, C. Deunf / avec Maxime Crouzil, chef étoilé - Pierre-Alexandre Thomas, associé de Maxime Crouzil - Christian Outil, patron couvreur - Bernard Departout, pdg Poillong
A noter que côté salaires, il est de 30 000 euros par an, en moyenne chez Poillong. En cuisine, le SMIC reste le point de départ mais Maxime Crouzil explique qu'une évolution rapide est possible. Pour les couvreurs, tout dépend du statut : ouvrier, salarié ou à son compte.