En Bretagne, les éleveurs de lapins peinent à faire recette

La filière cunicole connaît de sérieuses difficultés. Les prix des matières premières nécessaires à l'alimentation des lapins sont trop chers. En cause également, le prix de vente trop faible. Les éleveurs demandent à rencontrer urgemment les grandes surfaces. 

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Il s'agissait au départ d'un élevage de diversification, celui des lapins, en complément d'un autre. Peu à peu, la filière cunicole s'est organisée et spécialisée. Aujourd'hui pourtant, les difficultés augmentent et pourraient mener à sa disparition. On compte 1500 éleveurs en tout en France, 130 en Bretagne, contre 250 dans la région il y a 10 ans. 

"Dans un cercle infernal"

Le lapin ne s'affiche guère dans l'assiette des Français. Sur les 80 kilos de viande que nous consommons chaque année, il ne représente que 800 grammes. Sa consommation a largement baissé, de 9% par rapport à l'année 2015. 

2007 a marqué un tournant pour les professionnels du secteur avec la hausse des matières premières. L'alimentation des lapins incarne 65 % de leurs charges. Ces animaux possèdent un estomac et des intestins fragiles, nécessitant une nourriture adaptée et toujours coûteuse. Difficile donc pour les éleveurs de parvenir à un équilibre. Depuis quelques mois dans le Morbihan, les arrêts médicaux se multiplient. 

Un reportage de S. Breton, JM. Piron, C. Pierret / avec Frédéric Blot, membre Fédération Nationale des Groupements de Producteurs de Lapins


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