La Bretagne se distingue une nouvelle fois parmi les régions française concernant les addictions des jeunes. Plus de tabac, plus d'alcoolisations ponctuelles, mais pas plus de cannabis que la moyenne nationale, révèle la dernière étude de l'OFDT (Observatoire français des drogues et toxicomanies).
Avec son étude "Jeunes et addictions", l'OFDT (Observatoire français des drogues et toxicomanies), chargé depuis 1993 de l’observation du phénomène des drogues en France, met en avant les tendances de consommations dans l'hexagone. Et il n'y a qu'à regarder la carte établie ci-dessous pour se rendre vite compte que certaines régions dont la Bretagne virent au rouge en cumulant des consommations supérieures à la moyenne nationale.
Plus d'alcool
Les excès d’alcool sont plus importants en Bretagne que dans le reste de l’Hexagone, en particulier chez les adolescents. La consommation d'alcool chez les jeunes est marquée notamment par des alcoolisations ponctuelles bien au-dessus de la moyenne nationale alors qu'elle n'est que sensiblement supérieure en ce qui concerne l'usage régulier.
Plus de tabac
Pour le tabac, la Bretagne se démarque par un usage quotidien plus ancré parmi les adolescents, une tendance qui ne se confirme pas à l’âge adulte. Les ventes de tabac par habitant, et en particulier de tabac à rouler, sont supérieures à la moyenne française. La mortalité par cancers des bronches, de la trachée et des poumons atteint pour sa part un niveau plus élevé que celui du reste du territoire.Plus d'expérimentation de cannabis
Si l’expérimentation du cannabis parmi les adultes comme parmi les adolescents est plus importante en Bretagne, les usages réguliers ne se détachent pas de la moyenne nationale. Les interpellations d’usagers y sont moins fréquentes et le public des structures de soins bretonnes n’est pas caractérisé par une présence notable de consommateurs de cannabis.
Expérimentation des substances psychoactives
Même si les niveaux d’expérimentation de substances psychoactives en Bretagne s’avèrent plus élevés parmi les adultes, hormis pour la cocaïne, une surconsommation n’est visible chez les jeunes de 17 ans que pour les poppers et la MDMA/ecstasy. Ces usagers sont fortement polyconsommateurs et des consommations caractéristiques de l’espace festif (alcool, stimulants et hallucinogènes).