Toujours bien calé dans notre fauteuil, nous allons de nouveau sillonner la Bretagne sans enfreindre les règles du confinement. Pour ce cinquième épisode, le phare d'Ar Men, le Musée Manoli, le festival du court métrage de Rennes sont au programme. Après un petit détour par le port de Douarnenez.
Cap à l'Ouest pour démarrer. Je vous emmène tout d'abord en baie de Douarnenez, plus précisément sur le port du Rosmeur.
Autrefois, il abritait les chaloupes sardinières. Aujourd'hui, elles ont été remplacées par les bateaux de plaisance.
Quand le vent soufflera...
C'est ici que doivent se dérouler les fêtes maritimes de Douarnenez, Temps fête, du 15 au 19 juillet 2020, dans le sillage de Brest 2020. Deux grands événements aujourd'hui en suspens.
Avant de quitter Douarnenez, il serait dommage de ne pas aller voir ce qui se passe du côté du Port Rhu. En suivant la côte, ou en coupant à travers la ville pour descendre vers le port musée.
Avec en prime à l'horizon l'île Tristan. Deux pour le prix d'un.
De drôles de bêtes
En cette période qui sort de l'ordinaire, le Musée Manoli a décidé fort logiquement de créer une exposition "extra-ordinaire".
"Encourager et soutenir les initiatives d'expositions participatives avec les habitants, rendre les musées plus participatifs, accueillants et conviviaux, construire de nouvelles relations aux publics". Voilà les objectifs présentés par la mission “Musées du XXI ème siècle” du ministère de la Culture.
Une recommandation suivie à la lettre par l'équipe du musée, installé à la Richardais en bord de Rance, tout près de Saint-Malo et Dinard. Elle invite tout un chacun à créer ses propres œuvres, en s'inspirant notamment du bestiaire du sculpteur Pierre Manoli. Quant aux plus contemplatifs d'entre vous, ils peuvent tout simplement venir découvrir cette exposition d'un simple clic de souris.
Pour participer il suffit de publier les photos de vos œuvres en utilisant les hashtags #museoquarantaine, #museemanoli et #momart
Séances à domicile
Toujours dans la série, si tu ne vas pas à la culture, la culture viendra à toi, la Fête du court métrage arrive chez vous. Elle devait avoir lieu du 25 au 31 mars. Faute d'accès aux salles de projection, elle rebondit et se poursuit directement dans votre salon.
Une partie de la programmation est en effet accessible jusqu'à la fin du mois d'avril sur le site KuB. C'est le cas par exemple de quatre films sélectionnés par l'association rennaise Clair Obscur. 'Tête Bêche" de Violette Gitton, "Hasta Luego" de Claire Barrault, et puis "Calypso is Like so" et "Le Petit Dragon", des hommages en stop-motion à Robert Mitchum et à Bruce Lee, réalisés par Bruno Collet, en lice aux derniers oscars dans la catégorie meilleur court-métrage d'animation.
Sur KuB, vous trouverez par ailleurs de nombreux documentaires eux aussi en libre accès. Comme cette série sur la rivière du Trieux de Jean-Louis Tacon.
Comme un gardien sans phare
En cette période de confinement, que diriez-vous maintenant de nous rendre dans un phare ?
Ceux qui reçoivent habituellement du public, comme Trézien ou Saint-Mathieu, n'accueillent plus ni gardiens ni visiteurs.
Et pourtant, à l'heure où notre œil se perd dans le paysage encadré par la fenêtre de notre appartement ou de notre maison, à l'heure où nos pensées divaguent, à l'heure où nos horizons sont forcément limités, lequel d'entre nous ne s'est pas senti l'âme d'un gardien de phare, attendant sagement la relève pour retrouver une totale liberté de mouvement.
L'Enfer des Enfers
Si je suis le seul, il est sans doute temps pour moi de prendre un peu l'air. Et ça tombe bien. Je vous emmène à présent faire un tour au plus mythique des phares bretons, le phare le plus à l'ouest, l'Enfer des Enfers, je veux parler d'Ar Men.
Rendez-vous au phare du Minou pour l'embarquement, en somme le Paradis avant l'Enfer.