La Préfecture de la Bretagne a convoqué, ce 7 novembre, les entreprises bretonnes qui traitent avec le Royaume-Uni. À cinq mois de la date de départ des Britanniques, une sortie sans accord est envisageable. Les services de l'État ont tenu à préparer les acteurs économiques à cette éventualité.
Le Royaume-Uni est lié à la Bretagne plus qu'à toute autre région française. À l'heure actuelle, il faut savoir que le Royaume-Uni est le 5e client de la Bretagne. Un peu plus de 7% des exportations bretonnes sont destinées au marché britannique, essentiellement pour le secteur automobile.
Les Britanniques sont les 7e fournisseurs de la région, représentant 4,2% des importations bretonnes. Ce sont essentiellement des produits de la mer.
Mais, comme tout le monde le sait, ces derniers vont quitter l'Union Européenne à compter du 30 mars prochain. Ce qui se traduit par un rétablissement des droits de douane et la fin des normes harmonisées entre les deux rives de la Manche par le Parlement Européen.
Les conséquences du divorce vont impacter l'économie bretonne, d'autant plus que la Bretagne n'est pas au centre des futures portes d'entrée de l'Union Européenne (UE).
Faire face à toutes les éventualités
De cette façon, la préfecture de la Bretagne a tenu à prévenir les Petites et Moyennes Entreprises (PME), peu habituées à travailler à l'international, des dispositions à prendre pour préparer leur future activité économique avec un partenaire extérieur à l'UE.En abordant notamment les droits de douane, qui peuvent relever d'un coût important pour l'importation et l'exportation.
Les entreprises bretonnes sont donc invitées à se renseigner sur les marches à suivre pour tirer un avantage concurrentiel de ces futures modalités douanières.
D'autant que les démarches sont assez rapides à effectuer et à valider comme nous l'explique la responsable régionale des douanes, Pascale Buronfosse-Bjai.
Des contours toujours flous
Cependant, cette sortie du Royaume-Uni s'esquisse de plus en plus comme un retrait sans accord : c'est-à-dire que dès le 30 mars, le pays serait considéré brutalement comme un pays tiers à l'UE, sans période de transition pour assouplir le divorce.C'est pourquoi le Pôle Action économique de la Direction régionale des Douanes se porte comme référent direct des entreprises.
En partenariat avec Bretagne Commerce International, le pôle va organiser des réunions de prévention dans les quatre CCI des départements bretons.
Ces conférences vont s'organiser autour de quatre ateliers :
- Brexit : ce qui va changer
- Connaître les bases du dédouanement
- Transformer les formalités douanières en avantage concurrentiel
- Bénéficier d'un accompagnement douanier sur mesure