L'hypothèse de la présence du sous-marin américain USS Hyman G. Rickover dans la zone du naufrage du Bugaled Breizh n'est pas prouvée selon le procureur de la république, saisi par l'avocat du fils d'une des victime du naufrage. Ce qui met fin à la possibilité de rouvrir la procédure en France.
Après le non-lieu prononcé le 21 juin dernier par la Cour de cassation, plus haute juridiction française, dans l'affaire du Bugaled Breizh, Dominique Tricaud, avocat représentant Thierry Lemétayer, fils d’une victime du naufrage, demandait la réouverture de l’enquête judiciaire française, en raison d'un élément nouveau. Elément nouveau constitué par la présence possible d'un sous-marin américain sur la zone du naufrage du chalutier bigouden, le 15 janvier 2004, au large du Cap-Lizard, qui avait fait trois morts et deux disparus
Le procureur Pierre Sennes répond que « Le fait que le sous-marin américain USS Hyman G. Rickover se soit trouvé à Porsmouth du 2 au 17 décembre 2003 puis le 12 février 2004 dans un port norvégien est insuffisant pour établir sa présence sur les lieux du naufrage le 15 janvier 2004. Surtout, à supposer exacte cette affirmation, elle n’offrirait aucune prise sur le plan pénal »
Une décision de non-lieu motivée, précise le procureur « avant tout par l’absence de consensus des experts sur l’implication même d’un sous-marin et sur l’absence de tout élément matériel en ce sens, l’infime élément titane mis en évidence sur les funes étant apparu comme dénué de toute signification ».
La justice britannique, elle, doit lancer sa procédure en 2017. Elle prêtera peut-être attention à la présence du USS Hyman G. Rickover dans ses eaux territoriales et cherchera à savoir où il naviguait ce 12 février 2004, jour du naufrage du Bugaled Breizh.
L'épave pourrait être détruite très prochainement
L'épave du Bugaled Breizh, est toujours dans le port de Brest. Elle pourrait être détruite avant la fin de l'année. Michel Douce, l'armateur du Bugaled Breizh a en effet reçu une lettre du procureur de la Cour d'appel de Rennes, de mise en demeure, de démolir le Bugaled-Breizh avant la fin de ce mois. Soit le propriétaire reprend son bien, soit l'Etat devient le propriétaire. Selon le courrier du procureur rennais, si l'armateur ne récupère pas l'épave du Bugaled, l'Etat mettra en oeuvre les moyens pour la déconstruire. Jusqu'à présent, l'épave constituait une pièce à conviction dans le dossier judiciaire. Mais le non-lieu ayant été confirmé, la justice estime que le bateau peut être détruit.