Le déconfinement le 11 mai dernier n'a pas stoppé la hausse du chômage en Bretagne, mais a entraîné un forte augmentation du nombre de demandeurs d'emploi en activité réduite.
Avec 1 100 demandeurs d'emploi supplémentaires toutes catégories confondues par rapport à avril, le chômage a continué de progresser en Bretagne au mois de mai (+0.4%). Conséquence de l'épidémie du coronavirus et surtout d'un confinement qui a duré jusqu'à 11 mai.
Depuis cette date-là, certains demandeurs d'emploi ont pu reprendre une activité professionnelle, ce qui explique la baisse de demandeurs d'emploi de catégorie A (n'ayant exercé aucune activité) : -5,2% (10 100 personnes de moins), soit 185 490 personnes, contre un recul de 3.4% en France métropolitaine.
Il s'agit de la plus forte baisse mensuelle observée depuis janvier 1996 : un résultat faisant suite à un mois d'avril record en termes de chômage.
En conséquence, un glissement s'effectue : la baisse du nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A se répercute sur la quantité de personnes enregistrées à Pôle emploi en activité réduite (catégorie B et C), en plein boom lors du mois de mai. Avec une hausse de 13,6% enregistrée (11 200 personnes de moins), contre 14,2% à l'échelle nationale.
Plus difficile pour les jeunes et les femmes
La situation sanitaire a impacté toutes les classes d'âge mais suite au déconfinement, les jeunes de mois de 25 ans ont été les plus à la peine pour sortir de la catégorie "sans aucune activité". Seulement une baisse de 4% des demandeurs d'emploi de catégorie de moins de 25 ans alors qu'elle atteint les 5.6% chez les 25-49 ans et 4.8% chez les 50 ans et plus.
Dans les chiffres communiqués par Pôle emploi, il ressort également que l'évolution du marché de l'emploi est "plus favorable aux hommes (-5.8% en catégorie A) qu'aux femmes (-4.5%)".
Les Côtes-d'Armor s'en sortent le mieux
Les quatre départements bretons affichent les mêmes courbes : baisse drastique du nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A et hausse des personnes enregistrées à Pôle emploi en catégorie B et C. Mais de légères disparités existent.
Le département des Côtes-d'Armor observe l'évolution du marché du travail la plus favorable.