En Bretagne, on a recensé en avril 45 000 nouveaux demandeurs d’emploi n’ayant exercé aucune activité. C’est une hausse de plus de 30% sur un mois, conséquence de la pandémie et du confinement. Du jamais vu.
Le chômage a fait un bond de 23,7% en France métropolitaine au mois d’avril, dégât co-latéral de la pandémie et du confinement. Et la Bretagne est particulièrement touchée.
Dans la région, la hausse est de 30,1% pour les demandeurs d’emplois n’ayant exercé aucune activité. Soit 45 200 personnes supplémentaires. La Bretagne compte désormais 195 600 demandeurs d’emploi de catégorie A.
La Direccte et Pôle emploi qui ont publié les chiffres ce jeudi, indiquent qu'il s’agit de la plus forte hausse mensuelle observée depuis janvier 1996, date à laquelle le suivi statistique actuel des demandeurs d’emploi a débuté.
Avec le confinement, des intérimaires et des CDD ont basculé en catégorie A
La forte hausse d'avril s'explique évidemment par le confinement, et la bascule qu'il a engendrée. Beaucoup d'intérimaires et de CDD ont vu leurs contrats s'interrompre.
Privés de travail, ils ont rejoint les rangs de la catégorie A. Le nombre de demandeurs d’emploi en activité réduite a lui baissé de près de 30%.
4,4% de hausse toutes catégories confondues
Au total, l’effectif des catégories A, B, C augmente de 11 700 personnes, une hausse de 4,4%. La Bretagne compte désormais 278 400 inscrits à Pôle emploi, c'est le chiffre le plus haut jamais enregistré.
Les jeunes durement touchés
La hausse du chômage a plus durement touché les jeunes de moins de 25 ans (+39,7% en catégorie A), alors que les plus de 50 ans sont relativement épargnés (+19,6%).
L' évolution du marché de l’emploi a été plus défavorable aux hommes (+32,4% en catégorie A) qu’aux femmes (+27,7%).
L’Ille-et-Vilaine, département breton le plus impacté
En Bretagne, l’Ille-et-Vilaine est le département qui a connu la croissance la plus forte des demandeurs d’emploi de catégorie A (+31,8%).
Les trois autres départements bretons se situent sous la moyenne régionale allant de +28,7% dans les Côtes d’Armor à +29,8% dans le Morbihan.