Lors des manifestations, les banques sont les principales cibles des casseurs. Barricades, fermetures forcées, cellules de crise, elles doivent se protéger. Une équipe s'est rendue à la Banque Populaire, rue de Tronjolly, à Rennes, avant une manifestation.
Panneaux de bois pour se protéger, fermetures forcées, rendez-vous annulés, les banques n'en finissent pas de bouleverser leur quotidien. Objectif : se protéger des casseurs dont elles sont la principale cible.
"On ressent de la lassitude et on a le sentiment de ne pas pouvoir faire son travail dans de bonnes conditions. On a des difficultés à recevoir nos clients. Ça nous perturbe beaucoup dans notre quotidien", note Stéphanie Le Jeune, conseillère financière à la Banque Populaire de la rue de Tronjolly, à Rennes (35).
Préjudice : 120 000 euros
À chaque manifestation, le même scénario se produit : l'ensemble des "Banque Populaire" de Rennes se concertent en cellule de crise. La veille, voire le jour-même, elles décident, ou non, de fermer l'agence.Depuis le début des manifestations, la Banque Populaire de la rue de Tronjolly a été contrainte de fermer une à deux fois par semaine. Le préjudice se chiffre à 120 000 euros, selon les estimations de la banque.
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Ras-le-bol
En mai dernier, les organisations professionnelles des commerçants, organismes bancaires et artisans du centre-ville avaient exprimé leur ras-le-bol.Ils avaient déjà dénoncé "une minorité qui préfère détruire que dialoguer, faire peur que négocier. Cette instrumentalisation, au final, est source de tension dans la population, et n’a pour seul but que de détruire ce que d’autres veulent réformer. Nous dénonçons ces procédés archaïques et passéistes qui nient la valeur du débat démocratique. Quels en sont leurs buts ultimes ? Il revient à chacun d'y apporter sa réponse."
Ce jeudi 9 juin, lors de la manifestation à Rennes, un guichet du Crédit Agricole a été vandalisé.