C'est un fruit de mer prisé pour les fêtes de fin d'année dans le sud du Finistère : la coquille Saint-Jacques des Glénan. La campagne de pêche vient d'être arrêtée, une semaine plus tôt que prévu. Les poulpes ayant tari la ressource.
Faute de coquilles Saint-Jacques au large des Glénan, la pêche a été stoppée avant la fin de la campagne prévue le 29 décembre. En cause : le poulpe qui se régale de ce mollusque.
Ils étaient 14 bateaux à s’être inscrits pour la campagne de pêche à la coquille des Glénan. Ce jeudi 23 décembre, il ne restait plus que le "Coryphène". Les autres patrons pêcheurs ont abandonné un à un devant le peu de ressources disponibles.
La campagne devait durer du 1er au 29 décembre
Démarrée le 1er décembre, cette pêche devait durer jusqu’à la fin du mois et fournir un met délicat pour les fêtes de fin d’année. Mais c’était sans compter sur le poulpe.
Alors, une semaine avant la fin de la campagne officielle, Alexandre Donzé, armateur du "Coryphène" et Cédric Rocher, son patron pêcheur, débarquent les dernières caisses remplies de coquilles sur le port de Concarneau. Entre 270 et 280 kg de coquilles, estiment-ils. Juste en-dessous du maximum autorisé : 300 kg par bateau et par jour de pêche.
Analyser pour savoir où réensemencer
Posant sa marchandise sur le quai, Alexandre Donzé témoigne : "Là où le poulpe s’est installé autour des îles, le gisement de coquilles a disparu. Le banc est éparpillé dans la baie entre les îles et Concarneau."
Une fois le constat posé, reste à trouver la solution. Pour cela, il faut d’abord comprendre "où le poulpe va en fonction des substrats et où la coquille reste", analyse Cédric Rocher. "On a identifié des zones sans poulpe, poursuit-il, ce sont ces zones qu’on privilégiera pour le réensemencement des coquilles dans le futur."
Mais il faudra se montrer patient pour déguster des coquilles Saint-Jacques des Glénan pour les prochains réveillons. Trois à quatre années sont nécessaires pour qu’une coquille atteigne sa taille de commercialisation.