Depuis ce midi, la population est invitée à limiter ses déplacements. Gendarmes et forces de police sont désormais mobilisés sur des points de contrôle fixes ou mobiles pour veiller au respect du confinement. L’objectif est d’abord d’informer puis de verbaliser ensuite.
A la mi-journée, sur le rond point de Ker Lann à Bruz (35), un des plus importants lieu de passage de l’agglomération rennaises, de nombreux brétiliens quittaient leur entreprise pour rejoindre leur domicile, équipés du matériel nécéssaire au télétravail.
Visiblement les consignes ont été entendues. La plupart des automobilistes avaient leur attestation mais aussi des questions : qui de l’employeur ou de l’employé doit signer le document ? Faut-il une attestation renouvelée chaque jour ?
Tout d'abord informer
Les gendarmes mobilisés aujourd’hui sont justement là pour informer. Les verbalisations viendront plus tard. Actuellement fixée à 38 euros, l’amende passera à 135 euros ces prochains jours. "Le principe, c'est rester chez soi ... L’idée c’est de prendre conscience que la situation est grave et de limiter la propagation du virus pour ne pas encombrer notre système de santé" rappelle le colonel Nicolas Garrier, commandant du groupement de gendarmerie d'Ile-et-Vilaine. D'une manière générale, le message est bien compris par la population.
Pour rappel, Même pour les piétons, l’attestation du ministère de l’intérieur est désormais le sésame pour avoir le droit de circuler. Ce dernier a été limité à cinq raisons précises : pouvoir s’alimenter, se soigner, venir en aide à un proche, faire de l'exercice physique seul et rejoindre son lieu de travail quand le télétravail n’est pas possible. Une attestation sur l’honneur écrite sur papier est également acceptée.
Contrôler et surveiller
Dans le Morbihan, 25 points de contrôles ont été déployés dans les agglomérations lorientaise et vannetaises. Ils sont déjà 94 en Ile-et-Vilaine où 250 gendarmes ont été déployés. Les forces de police sont également inclues dans le dispositif.
Les contrôles ne se limitent pas aux grands axes. Les lieux de rassemblement sont également surveillés, notamment à l’entrée des supermarchés considérés comme des zones de tensions potentielles.
Les ¾ des forces de l’ordre restent utilisés dans leurs missions habituelles car la vie continue. Les actes d’incivilités, de violence, les agressions, les vols aussi. Justement, les entreprises de bâtiment et de voirie ont été invitées à mettre à l’abri leurs véhicules et leur matériel.