Le SAMU de Rennes s'organise pour faire face à la hausse des appels de ces derniers jours. Pour l'instant pas de saturation, mais les médecins savent que les semaines à venir seront plus difficiles. Des étudiants et la médecine de ville sont appelés en renfort.
Depuis jeudi soir et les premières annonces gouvernementales, l'activité a été multipliée par deux et demie au centre de régulation du 15. "Beaucoup de personnes inquiètes face à ce coronavirus, explique Sébastien Arribart, cadre santé SAMU et SMUR. Mais ce chiffre tend à baisser."
Les appels au civisme commencent à être entendus. Les Brétiliens semblent avoir bien compris qu'ils ne devaient appeler le 15 qu'en cas d'urgence.
Etudiants en renfort
Le centre de régulation du SAMU 35 a aussi obtenu le renfort de 15 étudiants en médecine, qui après une petite formation, vont pouvoir traiter les appels. Objectif : rassurer et filtrer. "C'est une façon d'aider ! explique Julien Douaglin, étudiant en 3ème année de médecine. Une façon de s'aérer et de se rendre utile, entre deux cours à domicile.
Priorité aux cas urgents
De leurs côtés, les hôpitaux comptent aussi sur les médecins de ville qui vont être de plus en plus sollicités pour traiter les cas les moins graves.
Un vrai soulagement lorsqu'il faudra faire face au pic de l'épidémie. "On appelle le 15 seulement en cas d'urgence. En revanche pour des symptômes bénins on doit pouvoir faire appel à son médecin traitant, précise le professeur Louis Soulat... Le message c'est de ne pas faire rentrer de patients qui n'ont pas de critères d'hospitalisation à l'hôpital."
Le centre de régulation a renforcé ses effectifs passant de 6 personnes le jour et 4 de nuit, à 12 qui tournent aujourd'hui.
Dès lundi, le CHU de Rennes disposera aussi d'un hélicoptère pour pouvoir transférer les patients d'un hôpital à un autre, notamment en cas de saturation des services de réanimation. Un moyen de locomotion crucial, en plus des trois végicules légers et trois ambulances que compte le SAMU 35.