Les deux trains médicalisés en provenance de Paris ont rejoint la Bretagne. Le premier, transportant 24 patients est arrivé vers 14h10 à Saint-Brieuc; le second avec 12 malades, quelques minutes plus tard, en gare de Rennes. Première évacuation de cette envergure pour l'Ile de France.
Un premier TGV, en provenance de la gare d'Austerlitz à Paris, est arrivé en gare de Saint-Brieuc à 14h10 ce mercredi 1er avril. Il assure le transfert de 24 patients des services surchargés de réanimation de la capitale. Huit ambulances attendaient les patients devant la gare. Les cinq premières sont parties rapidement pour rallier l'hôpital Yves Le Foll, les trois autres ont suivi quelques instants plus tard. Ce train parti ce matin à 11h12, transporte 24 malades, dont huit à destination de l'hôpital briochin. Dix seront accueillis à l'hôpital Morvan à Brest et six à l’Hôpital d’Instruction des Armées Clermont-Tonnerre à Brest également.
#coronavirus #covid19 départ des équipes du #samu35 pr acheminement de 12 patients d’île-de-France de la gare de Rennes au @chuennes pic.twitter.com/ijXgzypuIY
— CHU de Rennes (@CHURennes) April 1, 2020
A Rennes, le second TGV médicalisé est arrivé peu avant 14h30. Il transportait 12 patients, qui ont tous été pris en charge en ambulance. Celles-ci ont pris la direction de l'hôpital Pontchaillou, au nord de la ville, encadrées par des motards de la police. Des ambulances, qui ont quitté la gare sous les applaudissements des voisins, sortis à leur balcon.
Des ambulances, qui ont rejoint le Samu de l'hôpital rennais.
Les patients en provenance d'hôpitaux parisiens vont rejoindre le service de réanimation de Pontchaillou. A Rennes, "L'accueil de ces patients et le soutien des équipes du CHU a été possible car le CHU de Rennes n'est pas actuellement saturé", a indiqué l'établissement. Actuellement, "29 lits de réanimation sont occupés en incluant les 12 patients transférés sur 100 mobilisables".
Lors d'une conférence de presse Stéphane Mulliez, le directeur de l'ARS Bretagne a tenu à saluer en particulier le travail des équipes médicales, mais aussi celles de la SNCF et des services de l'Etat qui ont rendu possible ces évacuations sanitaires. Il a également rappelé que la solidarité s'exerçait aussi dans l'autre sens et que 70 soignants bretons avaient rejoint la région parisienne en renfort des équipes sur place. Il a signalé encore qu'une plateforme opération #renforts-Covid avait été mise en oeuvre en Bretagne, pour les personnels de santé volontaires, étudiants, professionnels actifs ou retraités et que 1520 personnes y étaient inscrites à ce jour, infirmiers, médecins, brancardiers, pour venir en soutien aux établissements, là où il y a des besoins.
Il n'est pas impossible que nous puissions poursuivre des évacuations sanitaires
a déclaré le directeur de l'ARS, qui a rappelé que outre ces deux TGV, nous avons déjà accueilli le 25 mars dernier six patients, par transferts aéroportés dans le Finistère, à Brest et à Quimper. "Il y a un fort besoin de solidarité nationale pour pouvoir venir en appui aux régions les plus touchées par le Covid-19, les régions franciliennes et Grand-Est. Il n'est donc pas impossible que dans les prochains jours, on fasse à nouveau oeuvre de solidarité" a-t-il conclu.
Solidaire de l’Ile-de-France, @CHURennes vient d'accueillir 12 patients en service de réanimation médicale : ils ont été transférés par TGV médicalisé.
— CHU de Rennes (@CHURennes) April 1, 2020
Une opération exceptionnelle menée avec #SAMU35 @ProtecCivile35 ATSU35 @CroixRouge35 @PoliceNat35https://t.co/mxuDkSHYzg pic.twitter.com/46VGp22oLq
Le premier TGV est reparti de Saint-Brieuc peu avant 15h pour rallier Brest, avec toujours 16 malades à son bord. Dix à destination de l'hôpital Morvan et six pour l’Hôpital d’Instruction des Armées.