Depuis 40 ans, Denise Hamon pratique la boule bretonne. Doyenne de son club situé à Lamballe (Côtes d'Armor), elle ne raterait pour rien au monde un entraînement.
C’est un entraînement pas comme les autres pour Denise Hamon. Après le match, ses coéquipiers lui ont fait une surprise : un joli gâteau d’anniversaire pour ses … 100 ans!
“100 ans, quand on est sur les lieux où on pratique son sport, je trouve que c’est extraordinaire. Ça ne nous arrive pas souvent”, s’exclame Philippe Hercouët, le maire de Lamballe.
La boule comme échappatoire
Un âge qui fait de Denise la doyenne de son club de boule bretonne. Mais selon elle, son âge ne la différencie pas des autres membres de l’équipe. Quand ils jouent, seule la précision compte. “Moi je place toujours la première. Mais des fois, il y a des tireurs qui enlèvent ma boule, c’est le jeu”, plaisante Denise Hamon.
Pour Denise, qui vit seule depuis la mort de son mari il y a 12 ans, les entraînements de boule bretonne sont une échappatoire. “Quand je vais jouer aux boules, je parle avec des gens, sinon je suis toujours toute seule”, confie la centenaire, mère de six enfants.
C’est agréable. J’aime bien les jeux d’adresse. J’ai des bons compagnons, on rigole, on dit des bêtises. Ça passe le temps.
Denise joue depuis les années 1980
Cette passion la suit depuis 1982, dès que son mari, lui aussi joueur de boule bretonne, a pris sa retraite. “Un jour, j’ai accompagné mon mari dans un club, pour le regarder jouer. J’avais emmené mon tricot pour passer le temps. Ses coéquipiers m’ont dit ‘tu ne vas pas rester tricoter, viens jouer avec nous’, et c’est comme ça que j’ai commencé à jouer”, se remémore la Lamballaise.
Pas de médicament, pas de soins à domicile, Denise a la forme. En plus de ses trois entraînements par semaine, elle adore jardiner et surfer sur internet. Malheureusement, avec le confinement, fini la boule. “C’est fini pour le moment, le club est fermé. Je suis toute seule, je suis triste”, confie-t-elle.
Dès la fin de ce confinement, Denise sera bien la première à revenir sur le terrain. C’est certain !