Six cas de Covid-19 ont été confirmés dans l'abattoir de Kermené, dans les Côtes d'Armor. Une campagne de dépistage a été lancée vendredi 15 mai auprès des employés, internes ou externes, ayant été en contact avec les malades. L'ARS attend les résultats dans la journée.
Un dépistage massif était organisé ce vendredi 15 mai sur un site de l'abattoir du groupe Kermené, dans la commune du Mené (22), après que six cas de Covid-19 ont été detectés. 195 salariés, intérimaires et prestataires externes susceptibles d'avoir côtoyé les malades ont été testés.
Objectif : "casser les chaînes de propagation du virus qu'on pourrait avoir après cette contamination", a déclaré Stéphane Mulliez, directeur de l'Agence régionale de santé (ARS). Les résultats devraient être communiqués dans le courant de la journée.
Gérard Daboudet, maire délégué du Collinée, se veut rassurant. Pour lui, toutes les mesures de sécurité avaient été prises par l'abattoir. "Par nature ils sont déjà habillés des pieds à la tête avec des lunettes, des masques et des gants donc en plus des procédures qui ont pu être prises, ça limite le champ du risque."
Deux autres foyers de contamination dans des abattoirs
À la veille du déconfinement, 4 employés d'un abattoir de volaille avaient également été testées positifs, à Essarts-en-Bocage en Vendée . Ce vendredi, un deuxième abattoir, à Fleury-les-Aubrais dans le Loiret, a confirmé 34 contaminations au Covid-19 au sein de l'entreprise.
Mais c’est moi ou c’est le 3ieme abattoir concerné par des cas de covid ?
— @ErnestZeitzev (@ernestzeitzev) May 15, 2020
Ces trois foyers de contamination au sein d'abattoirs interrogent. En avril, un employé breton souhaitant préserver son anonymat nous confiait ses inquiétudes quant aux conditions de travail.
S'il est équipé de tablier, gants, casque et fourni en gel hydroalcoolique, dans son entreprise les règles de distanciation sociale ne sont pas appliquées. « Sur ma ligne, on est une douzaine à la découpe, parfois on se touche, au mieux on est à 50 centimètres les uns des autres. Un mètre minimum entre nous, ce n’est pas faisable à moins de ralentir la production et on n'a toujours pas de masques de protection. »