L'affaire avait ému l'opinion en février. Des cercueils rouverts afin de récupérer des housses mortuaires et des capitonnages ensuite revendus. Le Parquet de St-Brieuc avait ouvert une information judiciaire pour escroquerie et pratiques commerciales trompeuses. Les familles de défunts s'organisent.
Ce lundi matin, Nicolas Orhan, l'avocat de familles plaignantes avait rendez vous au tribunal de St Brieuc pour faire le point sur l'enquête avec le magistrat chargé de l'instruction.
Maître Orhan représente déjà plusieurs familles de défunts dont les obsèques ont été organisées par l'entreprise de pompes funèbres costarmoricaine suspectée d'être à l'origine de toutes ces pratiques illicites. Afin de mieux défendre les proches des défunts, l'homme de loi en appelle aujourd'hui à la formation d'un collectif. Cela permettrait de réunir les plaignants et d'avoir plus de poids pour demander des ouvertures de cercueils.
Aujourd'hui, les personnes suspectes des agissements délictueux de la société de pompes funèbres, n'ont pas de preuves personnelles, ce qui pose des difficultés pour une constitution de partie civile personnelle. Ce collectif permettrait de contourner cette problématique.
Une réunion, destinée à la formation de ce collectif, a lieu ce lundi en fin d'après-midi à Pludal près de Plouha.
L'affaire éclate en février
Le Parquet de Saint-Brieuc enquête sur les agissements d'une entreprise de pompes funèbres des Côtes d'Armor, soupçonnée d’avoir enlevé des capitons ou des ornements, dans le but de les revendre à d’autres familles de défunts. Une enquête préliminaire aurait été diligentée l'été dernier, à la suite d'une dénonciation d'une ancienne collaboratrice de l'entreprise.Une information judiciaire a été ouverte fin février pour "escroquerie, vol et pratiques commerciales trompeuses". Deux corps ont été exhumés pour examen des cercueils.
A ce stade de l'enquête, aucune mise en examen n'a encore été prononcée dans ce dossier où "des témoins, des employés" ont été entendus.