"C’est plus qu’un duel" : Rencontre avec le Dark Vador breton, champion de sabre laser de Bretagne

Inspiré de l’univers de Star Wars, le sabre laser est devenu un sport à part entière. Nicolas Dalaudier, champion de Bretagne, incarne cette discipline entre stratégie et chorégraphie. En juin, il défendra les couleurs bretonnes aux championnats de France. Rencontre.

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Depuis 2019, l’arme mythique de Star Wars a trouvé sa place dans le monde réel, transformée en un sport à part entière : le sabre laser. Ce mélange d’art martial et de science-fiction séduit les amateurs de combat et les fans de la saga intergalactique. Nicolas Dalaudier, champion de Bretagne en titre, en est la figure de proue en Bretagne.

Le sabre laser, un sport venu d’une galaxie lointaine…

À l’origine arme emblématique des Jedi et des Sith, le sabre laser est aujourd’hui une discipline reconnue par la Fédération Française d’Escrime. "C’est plus qu’un duel, c’est un spectacle", affirme Nicolas Dalaudier. Contrairement à l’escrime classique, les combats se déroulent dans une arène circulaire et mettent en scène des mouvements amples et chorégraphiés, mêlant stratégie et esthétique. Avec dans les mains, un sabre en néon lumineux, rigide à la texture proche de celle d'une matraque.

L’objectif des "laseristes" est de marquer 15 points, mais pas seulement : chaque échange est pensé pour captiver le public. Des gestes comme l'"armée d’engagement" illustrent cette volonté de mêler rigueur sportive et hommage cinématographique. "Le public doit ressentir l’émerveillement des films, tout en percevant la discipline derrière chaque mouvement", explique le champion fougerais. Et dans ce sport, l'objectif est de toucher mais pas de pourfendre. Si la touche est trop puissante, elle n'est pas comptabilisée.

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Une étoile montante en Bretagne

Le sabre laser connaît un essor fulgurant en France depuis son introduction en 2019, mais la Bretagne reste en retrait face à des régions comme le Grand Est, véritable Étoile de la Mort des compétitions. Avec des clubs bien établis dans des villes comme Strasbourg et Metz, cette région domine le circuit national. "Le Grand Est a des infrastructures incroyables. Nous, en Bretagne, on doit se battre pour que ce sport prenne racine", reconnaît Nicolas.

À Fougères, où il s’entraîne, les pratiquants se comptent sur les doigts d’une main ou presque. Rennes et Nantes, pourtant grandes villes bretonnes, ne disposent toujours pas de clubs. Mais la passion est bien là. "Mon fils de 14 ans n’a qu’un objectif : me battre. C’est notre petit duel père-fils, façon Luke contre Dark Vador", plaisante Nicolas. Une anecdote qui illustre l’engouement familial et générationnel que suscite cette discipline.

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Nicolas Dalaudier : maître Sith de Bretagne

À bientôt 50 ans, Nicolas Dalaudier incarne la rigueur et la détermination. Ce passionné a découvert le sabre laser avec Jules, son fils, avant de s’engager dans la compétition. "Quand on prend ce sabre pour la première fois, c’est un mélange de nostalgie et d’adrénaline. Mais on comprend vite que c’est un vrai sport", confie-t-il. Avec quatre entraînements par semaine, il combine discipline physique et mentale pour rester au sommet.

Le week-end dernier, lors du championnat de Bretagne à Guingamp, Nicolas a une fois de plus démontré son talent. Après un parcours sans faute dans les phases de poules, il a triomphé dans une finale haletante contre Malik, un adversaire redoutable de 28 ans. "C’était un combat mental autant que physique", admet le champion, encore marqué par l’intensité de ce duel.

L’avenir de la galaxie bretonne

La victoire de Nicolas à Guingamp n’est qu’une étape. En juin prochain, à Saint-Gilles-Croix-De-Vie du 7 au 9 juin, il portera les couleurs de la Bretagne aux championnats de France, une compétition où les maîtres Jedi et Sith du Grand Est seront de redoutables adversaires. Mais le champion breton est prêt. "Peu importe l’âge. Ce sport, c’est avant tout une question de dépassement de soi", assure-t-il.

Avec des pratiquants passionnés comme Nicolas, le sabre laser a toutes les chances de grandir en Bretagne. "C’est plus qu’un sport, c’est un art. Et qui sait, peut-être que la Bretagne deviendra le centre de la galaxie du sabre laser." En attendant que cette discipline ne rencontre son Obi-Wan au sabre laser bleu, que la force soit avec eux.

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