Football. Graines de championnes à l'En avant Guingamp

Ce mardi 15 et mercredi 16 février avaient lieu à Saint-Brieuc les détections pour les jeunes footballeuses qui souhaitent intégrer l’akademi, centre de formation de l’En avant Guingamp. Rencontre avec des adolescentes mordues de ballon rond.

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"Vous allez d’abord prendre un ballon chacune, faire des jongles, pied droit, pied gauche puis un peu de conduite de balle. Allez, c’est parti !"
Devant une vingtaine de jeunes filles frigorifiées dans leur tenue de footballeuse, Arthur Fillaudeau, responsable de la section U19 féminine de l’En avant Guingamp, adresse ses consignes.

Nous sommes au stade de l’Europe, dans le quartier Ginglin de Saint-Brieuc. Il ne pleut pas mais le ciel est bien bas et la température bien fraîche. Les jeunes filles, âgées de 14 à 16 ans et venues de toute la Bretagne, ont postulé pour intégrer l’akademi, le centre de formation de l’EAG. 


Le rêve d'une carrière professionnelle

Pour ces deux jours de détection, on leur a remis la tenue de l’En avant, short et maillot, rouge pour une moitié, blanc pour l’autre. Elles ne se connaissent pas, ou peu. Toutes rêvent d’une carrière professionnelle. Toutes sont un peu stressées. Cette détection pourrait changer le cours de leur vie. "Ce matin, dans la voiture pour venir de Lanmeur, on ne parlait pas trop avec mon père", rapporte Leana, 14 ans.  

Des parents fiers et stressés

C’est parti pour les jongles. Ballon au pied, beaucoup de filles se détendent un peu. Elles savent qu’il faut taper dans l’œil du responsable de la détection, qui les regarde attentivement. Pendant ce temps, dans la petite tribune, les parents venus accompagner leur fille, prennent des photos. Un peu fier, et un peu stressés aussi.

François Le Sanneur, le père de Leanna, nous raconte la passion de sa fille pour le football. "Elle s’y est mise vers sept ans, elle en a aujourd’hui 14 et elle complètement mordue, confie-t-il. Elle suit le foot chez les gars, chez les filles. Souvent, elle me dit le foot, c'est ma vie. Si je dois la punir, je la menace d’être privée de foot, alors elle me répond qu’elle préfère être privée de téléphone plutôt que de foot, ça montre sa motivation."  

Des joueuses pleines d'envie


Dans son club local à Lanmeur, il n’y a pas de section féminine. Alors Leanna ne joue qu’avec des garçons. Pour elle, c’est tout sauf un problème. 

J'aime bien jouer avec les garçons. C’est pas la même ambiance qu’avec les filles. Après ils sont toujours derrière moi à venir m’aider. Si je fais quelque chose de mal, ils vont me dire comment corriger ça. Si je fais quelque chose de bien, ils vont quand même me le dire

Leana Le Sanneur, 14 ans


Leana, fan de la joueuse de l’équipe de France Delphine Cascarino, évolue en défense centrale dans son club. Elle a su faire sa place et aime bien commander sa défense. Pour elle, les problèmes de genre… ne sont pas des problèmes.    

Attention au bulletin scolaire

Retour sur le terrain. "Ok maintenant on va faire une opposition sur un demi-terrain. Les blancs contre les rouges".  Après avoir scruté la technique individuelle de chaque jeune fille, Arthur et ses deux assistants vont maintenant pouvoir jauger le placement et le sens du jeu des jeunes joueuses.

Puis, il leur propose une opposition. Mais attention, le niveau de jeu ne fait pas tout dans sa décision. "Elles ont un dossier à nous remplir, précise-t-il, et leur bulletin scolaire a son importance. Il ne s’agit pas seulement des notes mais aussi du comportement".  

Un entretien, comme les grandes

Lors de ces journées de détection, les filles passent d’ailleurs aussi un entretien d’une dizaine de minutes. On leur pose des questions sur l’environnement familial, les qualités et les défauts sur et en dehors du terrain, leurs équipes préférées, etc. Pas de question piège a priori, mais avec l’enjeu certaines filles peuvent perdre un peu leurs moyens.

"C’est pour voir comment la joueuse est capable de s’exprimer sans ses parents, rapporte Arthur Fillaudeau. Savoir comment elle pourrait enchaîner, allier un cursus scolaire et sportif… C’est important aussi de savoir ce qu’elles veulent, ne pas les forcer à quitter la famille et les proches si elles ne sont prêtes à ça, même si elles ont un bon niveau de football."

Les jambes... et la tête

Pour autant, cet entretien est un passage obligé pour intégrer l'akademi, ce qui revient à mettre un pied dans le groupe Pro de l'En avant Guingamp. Là-bas, les semaines seront en gros composées de travail scolaire le matin, de football l'après-midi.

D'ailleurs, l'imposant bâtiment du Sacré-Cœur, collège et lycée où étudieront à partir de septembre prochain les joueuses retenues, toise le terrain du stade de l'Europe. Une façon de rappeler qu'une bonne joueuse de football ne doit pas délaisser ses livres et ses cahiers. 

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