Guingamp qualifié en finale de la Coupe de la Ligue : "il n'y a qu'en Coupe qu'on a des matches comme ça", Gourvennec

À l'issue d'un scénario totalement rocambolesque, Guingamp et son gardien Marc-Aurèle Caillard, entré pour les tirs au but, ont anéanti les espoirs de Monaco (2-2, 5-4 aux t.a.b.) qui a pourtant mené 2-0, mardi en demi-finale de Coupe de la Ligue.


C'est un match complètement fou que le dernier et l'avant-dernier de Ligue 1 ont livré, mais ce sont pourtant les Bretons, déjà tombeurs du Paris SG en quarts, qui iront à Lille le 30 mars chercher une improbable place européenne face à Strasbourg ou Bordeaux.

Et ça n'a pas grand chose d'un hasard car c'est la troisième séance de tirs au but remporté après Angers et Nice, grâce au coup de poker de Jocelyn Gourvennec qui a gardé son dernier changement jusqu'au temps additionnel pour faire entrer Caillard, spécialiste de l'exercice.


Pendant 45 minutes, on a pourtant cru revoir le Monaco des plus belles heures de Leonardo Jardim, qui faisait son incroyable retour après l'éviction surprise de Thierry Henry: défense compacte, contres tranchants, réalisme impitoyable...


Monaco à 10 dès la 14e minute

Même l'expulsion de William Vainqueur dès la 14e minute, après recours à la VAR (acronyme anglais de video assistant referees) par l'arbitre Jérôme Brisard, pour un tacle violent sur la cheville gauche de Marcus Thuram, ne semblait pas devoir mettre de grain de sable dans la belle machine monégasque. 

Le Portugais Gelson Martins, prêté par l'Atlético Madrid, a été de tous les bons coups du premier acte. Sa frappe, malgré quatre adversaires sur le dos, était arrivée après une déviation dans les pieds de son compatriote Rony Lopes dos au but, qui s'est relevé la balle et a marqué d'un retourné (0-1, 18e minute).

Six minutes plus tard, sur une contre-attaque après un corner guingampais, Gelson Martins a servi Aleksander Golovin, auteur d'un missile en angle fermé dans la lucarne de Kalle Johnsson (0-2, 24e minute). Un réalisme qui a encore failli frapper à la 89e minute quand une frappe de Fabregas a flirté avec le poteau, sur la seule action monégasque du second acte.

Mais ce scénario idyllique pour le retour de l'entraîneur portugais Leonardo Jardim a pourtant déraillé, venant lui rappeler le chantier qu'il lui reste. Solide pendant une demi-heure, la défense de l'ASM s'est progressivement fissurée.
 

La réaction de Guingamp en seconde période

Déjà trop facilement éliminé par le jeu de corps d'Alexandre Mendy sur la seule vraie occasion bretonne de la première période, (35e minute), Benoît Badiashile a involontairement lancé, d'une intervention ratée, le même Mendy au retour des vestiaire pour le but de l'espoir (1-2, 46e minute).

L'égalisation de Thuram, d'une frappe de 25 mètres, son 11e but sur les 26 inscrits par l'En-Avant cette saison, qui a laissé Danijel Subasic, masqué, sans réaction, (2-2, 55e minute) ne doit, en revanche, rien à personne.

Le gardien croate a, pour le reste, sauvé la baraque en seconde période, notamment d'une main droite solide sur une frappe de Christophe Kerbrat (74e minute) ou sur un tir vicieux de Marcus Coco à ras de terre (83e minute).
Il a aussi stoppé les tentatives d'Eboa Eboa et une balle de match pour Thuram lors des tirs au but, mais le vrai héros jouait mardi pour les rouge et noir.

Les Bretons affronteront le vainqueur de Bordeaux-Strasbourg (match ce 30 janvier au soir) en finale à Lille le 30 mars prochain.


Réaction de Jocelyn Gourvennec, l'entraîneur de Guingamp

"On est passé par toutes les émotions pendant ce match. C'était vraiment un match très bizarre, il n'y a qu'en Coupe qu'on a des matches comme ça. On fait une plutôt bonne entame, mais il se retrouvent à 10 et on a perdu le fil de manière un peu inexplicable. On prend deux contres. Ça nous a un peu sonnés, on a eu du mal à les mettre hors de position, il se sont bien organisés en fermant l'intérieur et sur les côtés, on ne passait pas bien. Il a fallu relever les têtes à la mi-temps. Le but au bout de vingt secondes a galvanisé l'équipe et remobilisé le stade. On fait le 2-2 assez vite et après dans notre temps fort on a raté le troisième. Sur l'entrée de Caillard : on n'avait rien décidé. Si on avait dû faire un troisième changement de joueur de champ, on l'aurait fait. Marco est tellement fort dans cet exercice-là, c'est vraiment un spécialiste de cet exercice."
 
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