VIDEO. La maternité de Guingamp pourrait fermer fin janvier 2023

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L'arrêt des accouchements à la maternité de Guingamp figure dans le projet médico-soignant partagé du groupement hospitalier d'Armor
La maternité de Guingamp pourrait disparaître en janvier 2023. Une fermeture due à un manque de moyens humains. Un coup dur pour les habitants et les élus qui luttent contre cette fermeture. La maternité accueille environ 500 accouchements par an. ©J. Dubois - T. Bouilly / FTV

La maternité de Guingamp pourrait disparaître en janvier 2023. Une fermeture de la structure due à un manque de moyens humains. Un coup dur pour les habitants et les élus qui luttent contre cette fermeture. La maternité enregistre environ 500 accouchements par an.

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La menace de fermeture de la maternité de Guingamp n'a jamais été aussi proche. Alors qu'un rapport rendu le 4 juillet 2022 par Bruno Rossetti, un expert mandaté par l'Agence Régionale de Santé (ARS) Bretagne pour établir un diagnostic, évaluer l'offre de soins et la réorganiser, préconisait trois scénarios, le manque de personnel risque fort de signer de fait la fin de la maternité et ceci dès janvier 2023.

Ce rapport proposait trois scénarios : le premier pour le maintien de toutes les activités de l’hôpital, un deuxième pour une fusion entre Lannion et Guingamp et un troisième pour la fermeture de la chirurgie conventionnelle et donc de la maternité, remplacée par un centre périnatal.

Si depuis, l'hypothèse de la fusion entre Lannion et Guingamp a été écartée, les deux autres scénarios sont toujours dans l'attente d'une décision de l'ARS. Elle devrait tomber au premier semestre 2023

Le cercle vicieux du manque de personnel 

Mais dans les faits, l'hôpital de Guingamp manque cruellement de personnel pour assurer tous les soins. D'ici un mois, six sages-femmes vont quitter la maternité.

Les syndicats dénoncent ce cercle vicieux : "Plus vous allez manquer de personnel, moins vous allez remplacer ces personnels, ce qui est le cas, et plus ça va entrainer de la fatigue. On entretient en quelque sorte le cercle vicieux qui fait qu'au bout d'un moment, les personnels en ont marre et s'arrêtent. On est actuellement dans la situation où 50 % de l'équipe d'infirmières de blocs opératoires est absente" explique Fabrice Dehove, infirmier anesthésiste, secrétaire du syndicat Sud.

Une mobilisation locale qui continue 

Face à cette n-ième menace de fermeture, les habitants et les élus veulent maintenir la mobilisation intacte. Selon eux, la question de l’accessibilité aux soins est plus présente que jamais. 40 kilomètres séparent la ville de l’hôpital Yves Le Foll de Saint-Brieuc.

"A Bourbriac, on est déjà à 45 minutes de l’hôpital Yves Le Foll. Quand on est plus au sud, on est à 50 minutes, voire 1 heure de Saint-Brieuc, et encore quand tout se passe bien sur la route. Selon les situations, on pourrait mettre la vie de certaines personnes en danger" indique Claudine Guillou, l'élue en charge de la santé à Guingamp-Paimpol Agglomération.

Pour Yann-Fanch Durand, co-président du comité de défense de l'hôpital, la survie de la maternité réside avant tout dans une décision politique : "les territoires que l'on dit éloignés de l'accès aux soins sont des territoires que l'on a éloignés suite à des décisions politiques. Ce sont des choses prévisibles et malheureusement calculées".

Une nouvelle mobilisation est prévue le 17 décembre pour tenter de sauver la maternité.

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