Marc Le Fur, député LR et Gérard Lahellec, sénateur PCF, entendent "empêcher la catastrophe sociale". "L'entreprise finlandaise veut supprimer 986 emplois, essentiellement en recherche et développement, soit près d'un tiers des effectifs en France", rappellent les cosignataires de ce texte. 240 emplois sont visés sur le site de Lannion (Côtes-d'Armor) et 746 à Nozay (Essonne).

Marc Le Fur (à gauche), député LR des Côtes d'Armor et Gérard Lahellec, sénateur PCF des Côtes d'Armor, ont signé la tribune appelant à empêcher les suppressions d'emplois prévues chez Nokia à Lannion (Côtes d'Armor) et à Nozay (Essonne).
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Les parlementaires rappellent les promesses d'Emmanuel Macron lorsqu'il était ministre de l'Economie
"Lors du rachat de l’entreprise Alcatel-Lucent par le Finlandais Nokia en 2016, le ministre de l’Economie et des Finances de l’époque avait déclaré qu’il n’y aurait pas une seule suppression d’emploi en Bretagne", rappellent les deux parlementaires bretons. Or ce ministre n’était autre qu’Emmanuel Macron, aujourd’hui président de la République.
Le sénateur et le député costarmoricains souhaitent mettre le gouvernement devant ses responsabilités. Tous deux demandent des éclaircissements sur les aides publiques perçues par l’entreprise. "Le gouvernement nous doit la transparence en matière d’optimisation fiscale et de choix financiers de Nokia", martèle Gérard Lahellec. Rappelons que depuis le rachat d’Alcatel-Lucent en 2016, Nokia a bénéficié de 273 millions d’euros de crédit d’impôt recherche en France.
Brevets partis en Finlande
Les brevets, protégeant des technologies développées en France et passés aux mains des Finlandais de Nokia, posent également question. "Non aux chasseurs de prime, enchaîne Marc Le Fur. Je suis pour le capitalisme qui s’engage sur la durée. Pas pour des gens qui passent simplement en prédateur."
Les signataires rappellent également que la 5G, dont Nokia est un acteur majeur, est un secteur stratégique. "La France doit jouer en première division dans ce domaine de pointe", réagit Marc Lefur.
A leur côté, onze autres personnes ont signé cette tribune. Parmi eux, Arnaud Montebourg, ancien ministre, François Ruffin, député (LFI) de la Somme et Jean-Paul Vermot, maire (PS) de Morlaix. Ils appellent à signer la pétition en ligne lancée par l'intersyndicale (CFDT, CGT, CFE-CGC, CFTC) de Nokia pour réclamer l'intervention du président de la République.