Perros-Guirec : le restaurateur, surmené, avait simulé son agression au couteau

Le 17 juillet, un restaurateur avait prétendu avoir été agressé au couteau en rentrant chez lui. Ce 24 juillet, le procureur de la République de Saint-Brieuc indique que ce quadragénaire, surmené, a menti et qu’il se serait lui-même enfoncé la pointe d’un couteau dans le thorax. 

L’affaire avait suscité une grande émotion sur la côte de Granit rose. Le 17 juillet dernier, les secours étaient intervenus au domicile d'un restaurateur de Ploumanac'h blessé au thorax par arme blanche. Transporté en urgence à l'hôpital de Brest, la victime présentait une plaie peu profonde, sans engagement du pronostic vital.

Dans ses premières déclarations à son épouse, aux pompiers puis aux enquêteurs, la victime avait prétendu avoir été agressée par un inconnu cagoulé qui, sans un mot, l'avait poignardée avec un couteau pris dans la maison avant de s'enfuir sans rien dérober.

Dans un communiqué de ce vendredi 24 juillet, Bertrand Leclerc, le procureur de la République de Saint-Brieuc, explique que lors de l'enquête ouverte pour tentative de meurtre, aucune effraction n'avait été constatée dans l'habitation et que "le scénario de cette agression ne concordant pas avec les constatations matérielles faites sur les lieux et l'aspect de la blessure, les gendarmes de la Brigade de Recherches de Lannion avaient procédé ce jeudi 23 à une nouvelle audition  du restaurateur".
 

Le restaurateur passe aux aveux


C'est au cours de cette audition que le quadragénaire a fini par reconnaître avoir menti. Selon le procureur, le restaurateur "surmené par le rachat récent d'un hôtel à Perros-Guirec occasionnant au couple un surcroît important de travail, il se serait lui-même enfoncé la pointe de la lame dans le thorax dans un geste suicidaire irréfléchi, avant de reprendre ses esprits et d'inventer ce scénario pour dissimuler ce moment de découragement."

Le procureur regrette que "cette fausse affaire de tentative de meurtre a mobilisé en vain d'importants moyens en personnels d'enquête de la gendarmerie et généré des investigations techniques et scientifiques multiples et coûteuses".

Il rappelle que "le fait de dénoncer mensongèrement un délit ou un crime exposant les autorités judiciaires à d'inutiles recherches est réprimé par l'article 434-26 du code Pénal d'une peine de 6 mois d'emprisonnement et 7 500 Euros d'amende" et précise que "les suites pénales sont réorientées dans ce sens."
 
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