La soirée en boîte de nuit était réservée aux étudiants en journalisme qui participaient à un rassemblement sportif samedi 18 mars. Plusieurs femmes ont rapporté avoir été droguées à leur insu au cours de la fête, malgré les précautions adoptées par les organisateurs de l’évènement.
C’est une rencontre festive organisée tous les ans par les étudiants en journalisme des 14 écoles reconnues par la profession en France. Mais cette année, le tournoi de football inter-écoles de journalisme (TFIEJ) s’est mal terminé pour plusieurs étudiantes, qui rapportent avoir été droguées au cours de la soirée.
Le tournoi de foot était cette année organisé par le bureau des étudiants (BDE) de l’école supérieure de journalisme (ESJ) de Lille le samedi 18 mars. Environ mille étudiants, venus de partout en France, se sont donc réunis dans le Nord pour participer à cet évènement sportif. Une fois le tournoi terminé, c’est la tradition, les étudiants se sont retrouvés pour faire la fête, cette fois-ci au cours d’une soirée privée organisée dans une boîte de nuit lilloise.
Des « traces de piqûres » sur le corps
Depuis, selon des informations recueillies par France Télévisions, une douzaine de jeunes femmes ont rapporté penser avoir été droguées contre leur volonté, possiblement au GHB. Dans un communiqué publié le 21 mars 2023 et signé conjointement par les 14 BDE d’écoles de journalisme en France, le BDE de l’ESJ Lille confirme avoir reçu "plusieurs témoignages d’étudiantes qui présentaient des symptômes pouvant laisser penser qu’elles avaient été droguées au cours de la soirée". Prises de "tremblement, perte de mémoire, fatigue", certaines victimes présentaient même des "traces de piqûre" sur le corps au lendemain de la soirée privée.
Des étudiantes de Lannion, Lille et Toulouse
Selon nos informations, les étudiantes concernées, qui souhaitent conserver l’anonymat, seraient scolarisées au sein des écoles de Lannion (Côtes-d’Armor), Lille et Toulouse (Haute-Garonne). Toujours dans son communiqué, le BDE de l’ESJ Lille rapporte avoir "effectué un signalement auprès d’un commissariat lillois". Le groupe d’étudiants précise aussi avoir "travaillé pendant plusieurs mois sur la mise en place d’un dispositif de lutte contre les violences sexistes et sexuelles tout au long de l’évènement". Une permanence était notamment assurée par des bénévoles de l’association Nous Toutes au sein de la boîte de nuit, pour venir en aide aux étudiantes qui ressentaient le besoin de s'isoler dans un espace plus calme.
Selon les informations de Franceinfo, depuis la soirée, six plaintes ont été déposées.
Carla Butting