Les 24 heures à la voile de Trégastel dans les Côtes-d'Armor prennent le large et emportent 50 équipages pour une course d'endurance. Exigence physique et conditions météo compliquées sont réunies pour fêter en grande pompe la 50ème édition de l'événement.
Les 24 heures à la voile de Trégastel (Côtes-d'Armor) est un événement unique en France. Sur un parcours triangulaire balisé dans la baie du Coz-Pors, une cinquantaine d'équipages se relaient sur 420 pendant toute une journée, pour le plus grand plaisir des milliers de spectateurs.
Ce jeune homme croisé au bord de l'eau raconte, essouflé, : "C’est la première fois ! Il y a de la musique, c’est dingue, il y a des bateaux qui se sont écrasés sur la plage, il y a du spectacle, c’est cool !"
50 équipages pour un 50e anniversaire ! Marie-Hélène Chamart-Lejeune, responsable de l'organisation, précise d'ailleurs en souriant que le "50e équipage s'est constitué au dernier moment, avec des personnes qui se sont retrouvées à la veille du départ."
Battre le record de 176 tours
L'expérience est déterminante sur cette épreuve, exigeante aussi bien mentalement que physiquement, et ce dès la préparation. Cyril Chauvel participe aux 24 heures à la voile pour la cinquième fois. Selon lui, la préparation est très importante, "pour la sécurité et surtout pour tenir 24 heures. C’est de l’endurance donc il ne faut pas que le bateau ait une panne pendant 24 heures pour pouvoir terminer."
Pour cet habitué, il faut "un peu de préparation et aussi l'expérience. Je l’ai déjà fait plusieurs fois, donc je sais comment ça se passe. Pour les petits nouveaux, qui n’ont pas eu cette expérience-là, ça peut être plus compliqué."
Sa fille fait partie de ces participants. Malgré les conditions difficiles, elle dit "avoir trop hâte, peut-être pas la nuit, parce qu'on va avoir froid, on va être crevés, mais là, le début, il y a du vent, ça va être trop cool !"
Au moment du départ, les navigateurs courent vers leur dériveur et se lancent dans une journée entière de navigation. Le record de 176 tours effectués a été établi en 2008. Mais il sera peut-être difficile à battre cette année, en raison de "la météo assez changeante, et du départ un peu musclé."
Connaître le parcours est un atout précieux. "Si le vent n’est pas trop fort, la régate reste simple. Il y a le grand tour, qui emmène un peu plus au large, avec un passage un peu plus délicat au niveau du Tarot", détaille Marie-Hélène Chamart-Lejeune. "Au passage du Petit-Gouffre, il y a aussi l'occasion aussi de prendre des places."
La course se termine ce dimanche 3 août à 19 h.
Lauryane Arzel (Avec Madeleine Le Page et Antoine Calvez).