"Les aides c'est bien, le prix, c'est mieux". Après les aides pour la filière porcine, le témoignage bouleversant d'un producteur au bout du rouleau

Le ministre de l'agriculture Julien Denormandie a annoncé un plan d'urgence de 270 millions d'euros pour soutenir la filière porcine en difficulté. Dans son élevage des Côtes d'Armor, Emmanuel Rault se demande malgré tout comment il va faire face à ses dettes. Témoignage d'un producteur qui ne cherche plus qu'à quitter le métier la tête haute.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Le gouvernement a annoncé ce lundi un "plan d'urgence" de 270 millions d'euros pour soutenir la filière porcine fragilisée par la hausse des charges, le prix de l’aliment notamment, et la chute des cours.

Une première aide de 75 millions d'euros doit être versée dans les prochaines semaines pour les éleveurs à court de trésorerie. Un second volet de 175 millions, devrait intervenir en avril ou mai,  une fois obtenu l'aval de l'Union européenne.   

"Derrière le prix, y'a un éleveur, une famille, des enfants. On demande le respect ."

Les aides directes, c’est d’abord ce que demandaient les éleveurs pour sortir la tête de l’eau, mais dans son élevage d’Hénansal dans les Côtes d’Armor, Emmanuel Rault réclame avant tout des prix pour pouvoir un jour espérer vivre de son métier. 

A 51 ans, son compte en banque affiche un trou de 200 000 euros. Il vend ses cochons 1 euro 40 au kilo quand l’aliment seul lui coûte 1 euro 20. Derrière, il lui faut payer les bâtiments, l’électricité, sa salariée, le vétérinaire. Il se rend chaque matin dans son élevage la boule au ventre, en sachant qu’en travaillant, il va perdre de l’argent. Il demande des prix décents pour ne pas sombrer. 

durée de la vidéo : 00h02mn38s
Le témoignage d'Emmanuel Rault, producteur porcin confronté à la crise ©S. Breton/V.Bars

  

Au bout du rouleau, l'éleveur aimerait qu’un plan de cessation d’activité soit mis en place pour lui permettre d’éponger ses dettes et de quitter le métier la tête haute. Si la crise perdure, un élevage porcin sur 3 pourrait disparaître.    

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information