Relancer la production de masques en Bretagne, c'était l'idée de départ. Le projet, d'une usine installée à Grâces, dans les Côtes-d'Armor et porté par la Région Bretagne se précise. La fabrication devrait démarrer au mois d'octobre pour produire 30 à 45 millions de masques par an.
L'Usine coopérative, portée par la Région Bretagne a été créée officiellement le 18 juin dernier, pour une implantation dans les anciens locaux d'Alcatel à Grâces, à côté de Guingamp dans les Côtes d'Armor. L'objectif étant de produire entre 30 à 45 millions de masques FFP2 par an, à destination des professionnels.
Une souscription lancée sur internet
L'urgence est aujourd'hui de réunir les fonds afin de commander les machines et de réaliser un stock de tissu pour démarrer la production aux mois d'octobre-novembre. Ce qui permettra d'assurer les premiers mois de cette SCIC, société Anonyme, à capital variable. Une souscription a été lancée sur internet pour 10 000 parts sociales de 50 euros, réservées aux citoyens. Avec un principe simple, c'est à dire que tout un chacun peut acquérir une part de capital à 50 €.
Création de 36 emplois
Le projet est né en pleine crise sanitaire, pour relocaliser la production de masques en Bretagne, deux ans après la fermeture de l’usine Honeywell de Plaintel et alors que la pénurie se faisait cruellement sentir. Ce projet prévoit l'embauche de 36 salariés, dont les recrutement sont programmés au mois de septembre.
Production de textile non tissé filtrant
Les promoteurs du projet prévoient d'ores et déjà de produire la matière première pour la fabrication des masques, du voile Meltblown, textile non tissé filtrant, qui confère la haute performance des masques. Un textile dont la valeur a été multipliée par quinze entre mars et juin 2020. Une spéculation générée par la tension créée sur les marchés par une demande accrue. La coopérative est également partenaires d’un programme de recherche pour augmenter le taux de recyclabilité des masques dans une logique d’économie circulaire.