Ce vendredi matin, Stéphane Le Foll, le ministre de l'Agriculture, a fait part de sa colère après la décision de l'Union des Groupements de Producteurs de Viande de Bretagne de renoncer au prix minimum de 1,40€ le kilo pour leurs porcs pourtant fixé avec le gouvernement.
Interviewé sur France Info ce vendredi matin, le ministre de l'Agriculture s'est dit "pas content" de la décision de l'UGPVB. Jeudi, la section porcine de ce puissant groupement d'éleveurs a annoncé renoncer à l'objectif du prix minimum de 1,40€ le kilo de porc, afin de préserver l'existence du Marché du Porc Breton (MPB).
Une décision à l'encontre de ce qui avait été établi
Ces 1,40€ le kilo est un prix fixé dans la douleur en juin avec le gouvernement, après de multiples réunions des acteurs de la filière. "Parce que les producteurs de porcs avaient demandé à ce qu'on revalorise leur prix compte tenu de la difficulté dans laquelle ils étaient, on avait trouvé un accord commun entre les producteurs, les industriels et la grande distribution. Là, c'est l'Union des Groupements de Producteurs de Viande de Bretagne qui a demandé à ce que le prix baisse. A partir de là, chacun assumera ses responsabilités." déclare Stéphane Le Foll.Ne pas réduire la crise au prix d'achat
Le ministre a pointé du doigt les éleveurs bretons, qu'il accuse de focaliser sur le prix d'achat "Je ne suis pas content parce que ça se fait toujours de la même manière, avec toujours la même stratégie, en particulier pour certains en Bretagne, qui consiste à dire que sur la question du porc, la seule question qui est posée c'est le prix et par définition le marché au cadran".Stéphane Le Foll a rappelé, comme il l'a déjà fait à maintes reprises, que la crise porcine ne pourrait se résorber que par des mesures structurelles comme la contractualisation. "On ne sortira pas à moyen terme et à long terme de cette crise du porc en Bretagne et en France de manière globale s'il n'y a pas une stratégie différente ... La compétitivité sur le marché du porc se joue aussi hors prix et il y en a certains aujourd'hui qui ne veulent pas l'entendre. Et ça, ça me met quelquefois un peu en colère".
La partie de l'interview sur le porc est à partir de 8 min 20 sec
