Le ministère de l'Agriculture a lancé mercredi un appel à tous les maillons de la filière porcine pour imaginer de nouvelles formes de contractualisation qui permettront de rénover les relations commerciales de cette filière en crise.
Au cours d'une réunion au ministère fin août, la filière, de la production d'aliments pour les animaux jusqu'à la distribution, "s'était accordée sur la nécessité de mettre à la disposition des acteurs l'éventail des outils de contractualisation potentiellement pertinents pour la filière porcine".
Associer tous les maillons de la filière
Toutes sortes de formes de contractualisation existent, et le ministère veut maintenant les recenser et identifier les bonnes pratiques pour essayer de les développer. L'idée est d'aller plus loin que la simple relation éleveurs-abatteurs qui souhaitent se garantir contre la volatilité des prix, en associant d'autres maillons de la chaîne comme les transformateurs (salaisonniers), qui souhaitent sécuriser leur apprivoisement en produits adaptés à la fabrication de charcuteries. La Fédération des industriels charcutiers-traiteurs (FICT) a ainsi proposé un contrat à livraison différée impliquant abatteurs et éleveurs.Création de caisses de sécurisation
Le ministère souligne toutefois que la contractualisation n'est pas appelée à devenir "le seul moyen de commercialisation au sein de la filière", en remplacement du Marché du Porc breton (MPB) de Plérin. De façon complémentaire, le gouvernement travaille à "créer un environnement propice", en permettant la création de caisses de sécurisation bénéficiant de conditions fiscales favorables. Il s'agit de pouvoir lier les contrats entre opérateurs à une caisse permettant de partager le risque lié aux fluctuations de cours sur le marché.Un premier retour sur l'ensemble de ces travaux est attendu pour la fin du mois d'octobre selon le ministère.
La conférence de presse de Stéphane Le Foll de ce mercredi où il développe ces nouvelles formes de contractualisation :